ACTUALITÉ MUSÉES
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À GAUCHE : Vue des dépôts
du musée.
© MKB, photo : Omar Lemke.
CI-CONTRE : Figure de
divinité. Culture Veracruz.
Période classique, golfe du
Mexique, 300 - 900 apr. J.-C.
Terre cuite. H. : 48,5 cm.
MIC, inv. 20454. © MIC Faenza.
À DROITE : Jeune dignitaire
assis. Maya. Mésoamérique,
Période classique, 300 - 900
apr. J.-C.
Terre cuite. H. : 16,5 cm.
Collection Ligabue, inv. 177.
© MIC Faenza.
CI-DESSUS : Vase anthropomorphe.
Culture Nazca.
Côte centrale, Pérou. 100 av.
J.-C. - 600 apr. J.-C.
Terre cuite. H. : 18 cm.
MIC, inv 20510.
© MIC Faenza.
À GAUCHE ET EN BAS :
Vues des dépôts du musée.
© MKB, photos : Omar Lemke.
Expéditions sud-américaines
FAENZA—La céramique précolombienne s’expose
au Museo Internazionale delle Ceramiche, qui s’approprie
l’exposition tout d’abord orchestrée par la
Fondazione Ligabue de Venise. Aztechi, Maya, Inca
e le culture dell’antica America (Aztèques, Mayas,
Incas et les cultures de l’Amérique antique) est visible
jusqu’au 28 avril et retrace, à travers une grande
diversité de pièces, l’essentiel des productions des
principales cultures de l’Amérique précolombienne.
Antonio Aimi et Antonio Guarnotta, commissaires
de cette exposition, tentent de nouvelles approches
et perspectives de cet art qui n’est pas qu’archéologie.
L’exposition cherche à innover avec des sujets
moins abordés, tels que la place des femmes dans la
société ou bien la conquête du point de vue des vaincus.
La démonstration s’efforce également de montrer
l’intégralité de la diversité des cultures et artefacts
précolombiens, à la fois en Mésoamérique et dans les
Andes septentrionales, et de ne pas se focaliser uniquement
sur les cultures les plus connues. Une façon
de mettre en exergue les points communs que celles-ci
peuvent parfois partager.
Réserves à nu
BÂLE—Le Museum der Kulturen de Bâle monte une
exposition à partir de ses pièces en réserve et en
dépôt ! Une idée innovante pour un type de présentation
qui intéresse, plus qu’on ne le croit, le public avide
de découvrir les coulisses du musée, comment sont
stockés et gérés les objets quand ils ne brillent pas sous
les feux des projecteurs. Ces trésors justement, qui
constituent le coeur des musées, et sont aujourd’hui les
réceptacles de toutes les controverses – volés, sortis de
leur contexte, faits de matériaux précieux aujourd’hui
interdits, peu éthiques…– sont affublés de tous les
maux et mis au défi de l’histoire. Ce qui, auparavant,
était recherché est aujourd’hui critiqué. Comment dès
lors traiter les objets sensibles ? C’est la question dont
le musée tente de débattre à partir du 22 mars.