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T.A.M. : Les arts premiers sont absents de vos
propos. Cela veut-il dire qu’ils sont arrivés plus tard
dans votre vie ?
Y.-B. D. : En fait, c’est à mon métier d’avocat et plus
précisément encore à la faveur d’un dossier pro deo
traité dans le cadre de mes obligations de stage, que
je dois leur découverte. L’affaire terminée, ma cliente,
que rien ne semblait prédestiner à avoir une telle
infl uence dans ma vie, me recommanda à un de ses
amis, propriétaire du seul magazine dédié à l’art dit
« tribal » ou « premier ».
Ce nouveau client fi t deux choses pour moi : tandis
qu’il m’abonnait à son magazine et que j’y découvrais
les arts premiers d’Afrique, d’Océanie, des Amériques
ou d’Asie, il se faisait un devoir de me recommander
à tous ses contacts, collectionneurs, institutions ou
marchands, qui à leur tour me faisaient découvrir
un nouvel aspect des arts premiers. Chaque nouveau
client, chaque nouveau dossier devenait le prétexte à
la découverte d’un continent, d’une civilisation, d’un
peuple et de ses croyances.
FIG. 1 (PAGE DE GAUCHE,
EN HAUT) : Yves-Bernard
Debie avec sa massue u’u
des îles Marquises.
© Louis-Raphaël Debie.
FRISE D’OBJETS, DE
GAUCHE À DROITE :
FIG. 2 : Pendentif. Hungaan,
RDC.
Ex-coll. : Rik Elias.
© Paul Louis, Bruxelles.
FIG. 3 : Pendentif hei tiki. Nouvelle-
Zélande.
Ex-coll. : Jacob Epstein.
© Paul Louis, Bruxelles.
FIG. 4 : Masque passeport. Lega, RDC.
Ex-coll. : Willy Mestach.
© Paul Louis, Bruxelles.
FIG. 5 : Masque passeport. Songye, RDC.
Ex-coll. : Willy Mestach.
© Paul Louis, Bruxelles.
FIG. 6 (ARRIÈRE PLAN) :
Vue de la salle de séjour
du collectionneur.
© Tribal Art magazine.