SCULPTURES FAÎTIÈRES DU SEPIK
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NOTES
1. L’origine du mot nambal proviendrait de mbalmbal signifi ant l’assassiné et
mbal mi, la chair humaine, mi étant la marque du possessif. (Communication
personnelle de Françoise Cayrol).
2. La coutume consistant à placer des poteries renversées sur les pointes
faîtières des édifi ces cérémoniels ou cultuels était très courante dans une
grande partie de la région de langue ndu.
3. La maison Païembit existante lors du séjour de Bateson dans ce village en
1932 ne possédait pas de sculpture faîtière (Bateson, 1971 : pl. I).
4. La population de chaque village iatmul se trouve ainsi divisée en deux moitiés
patrilinéaires.
5. La relation oiseau-reptile est fréquente dans les mythologies des peuples du
Sepik comme le montre Paul Wirz (1955) dans son article « La signifi cation
du serpent et de l’oiseau sur le territoire du Sepik ».
6. Les crocodiles, comme les oiseaux, fabriquent des nids dans lesquels les
femelles pondent leurs oeufs.
7. Nom pidgin d’un arbre, Octomeles sumatrana. Dans un autre mythe recueilli
auprès de Kamen Kama du village de Yentchen (Coiffi er, 1994 : 1099) il
s’agit d’un talis (Terminalia catappa). Cet arbre présente la particularité de
voir chaque année ses feuilles devenir rouge carmin avant de tomber et cette
couleur est associée localement au sang d’une décapitation.
8. Un mythe similaire se retrouve chez les Marind-Anim. Deux frères, crocodile
et aigle, prennent sur leur dos une jeune femme pour l’enlever (Wirz, 1922,
133,134).
9. Jusqu’au début du XXe siècle, les herminettes utilisées avaient des lames en
pierre.
10. Il n’est pas exclu qu’autrefois, le sang d’une victime humaine ait été utilisé
à cet effet.
11. Les habitants de cette région parlent une langue assez similaire à celle des
Iatmul.
12. C’est ainsi que l’on peut traduire le terme ngekau, nom générique des
maisons cérémonielles iatmul, par l’élan vital et la force guerrière de la
communauté des hommes représentée par cette maison (nge).
13. Le terme kaulagwa signifi e la femme-guerrière ou la femelle-aigle. Le terme
kaulapuan pouvait également être utilisé.
14. Sela est le terne utilisé pour dénommer une poule de brousse (Megapodius
freycinet). Selalagwa désigne alors une poule femelle.
15. L’exemplaire unique de cet objet connu à ce jour est conservé au Saint-Louis
Art Museum aux USA.
16. Dans certains cas il s’agit de sculptures masculines.
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