FIG. 1 (CI-DESSOUS) :
Carte du Moyen-Sepik.
© Tribal Art magazine.
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Les représentations d’oiseaux sur
les faîtières des édifi ces publics existent dans de
nombreux pays, comme en Europe avec les coqs
girouettes qui surmontent depuis des siècles les clochers
des édifi ces religieux villageois. Les oiseaux
placés au sommet des faîtières des toitures des
maisons communautaires sont des artifi ces fréquents
en Mélanésie (aux Salomon, au Vanuatu,
en Nouvelle-Calédonie et dans la région du Sepik
en Nouvelle-Guinée). Des sculptures d’oiseau aux
ailes déployées, en bois peint, étaient ainsi placées
à l’extrémité de la poutre faîtière des grandes cases
communes de l’île de Tongoa (archipel des Shepherd)
au Vanuatu. Cet oiseau symbolisait l’esprit
du chef veillant sur le village (Hébert, 1965 : 20).
Dans les îles du nord-est de Malakula, des représentations
de faucons nambal1 étaient associées au
grade le plus élevé de la communauté des hommes.
Elles surmontaient les édifi ces associés aux prises
de grades tout en étant la marque du meurtre
(Layard, 1942 : 733-734, 751).
Cet article se focalise sur les sculptures faîtières
des grandes maisons cérémonielles de la vallée
du fl euve Sepik dans la province du Sepik-Est en
Papouasie-Nouvelle-Guinée (fi g. 1). Les plus an-
Sculptures faîtières du Sepik
Par Christian Coiffi er
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