Cimarron
NANTES—Le château des ducs de Bretagne propose
jusqu’au 14 avril Cimarron, le troisième volet du projet
mascarades. Après l’Europe et le Japon, c’est en Amérique
un inventaire non exhaustif des sorties de masques
des descendants d’esclaves africains, qui célèbrent la
mémoire de leur culture perdue. Une ode au multiculturalisme
redistribuent les cartes des espaces et des cultes, voire
des oppressions.
La Marie Séraphique
BOGOTA—Nantes-Afrique-Saint-Domingue-
Nantes. C’est le tristement célèbre et infernal périple
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CI-DESSUS : Une campagne
de traite à bord du navire La
Marie-Séraphique. 1769.
Collection du musée d’Histoire de
Nantes. © Museo del Oro – Bogota.
emprunté par La Marie-Séraphique, navire esclavagiste
français ayant quitté les côtes de l’Hexagone à
la fi n du XVIIIe siècle. Grâce à des documents d’une
extrême précision réalisés par les colons à l’époque, on
est aujourd’hui en mesure de raconter cette histoire. A
bordo de un navío esclavista, La Marie-Séraphique,
exposition née d’un effort de mémoire du musée
d’Histoire de Nantes – château des ducs de Bretagne –
et présentée jusqu’au 7 avril au Museo del Oro de
Bogota, est retracée l’histoire de ce passé douloureux,
qui causa le déplacement de plus de treize millions
d’hommes, de femmes et d’enfants vers les côtes caribéennes
et notamment colombiennes qui accueillaient
l’un des plus importants ports du trafi c triangulaire,
celui de Carthagène des Indes. Le musée colombien
rattache cette histoire à la sienne, en focalisant le propos
sur les colons espagnols et les ravages causés par
la fameuse recherche de l’or indien.
ACTUALITÉ MUSÉES
photographique de Charles Fréger consacrée aux
du Sud que l’artiste s’est rendu pour y dresser
où les essences indigènes et coloniales
EN HAUT : Diablico sucios,
La villa de los Santos,
Panama.
Exposition Cimarron, château
des ducs de Bretagne.
© Charles Fréger.
À DROITE : Tiznao, République
dominicaine.
Exposition Cimarron, château des
ducs de Bretagne.
© Charles Fréger.