ACTUALITÉ MUSÉES
CI-DESSUS : Tête d’éléphant.
Ife, Lafogido, Nigeria. XIIe-XVe
siècle.
Terre cuite. H. : 15,5 cm. Nigerian National
Commission for Museums and Monuments,
inv. 63/24a.
Avec l’aimable autorisation de la
National Commission for
Museums and Monuments,
Abuja, Nigeria.
58
Caravanes d’or
CHICAGO—Une nouvelle exposition présentée au Block
Museum de la Northwestern University, Caravans of Gold:
Fragments in Time, est la première grande exposition
consacrée au commerce saharien et à l’histoire commune
de l’Afrique de l’Ouest, du Moyen-Orient, de l’Afrique du
Nord et de l’Europe du huitième au seizième siècle. Tissant
des récits sur des histoires interconnectées, l’exposition présente
les objets et les idées qui se sont connectés au carrefour
du Sahara médiéval et célèbre l’importance mondiale
historique et méconnue de l’Afrique de l’Ouest. L’exposition
s’appuie sur les récentes découvertes archéologiques,
notamment de rares fragments provenant des principaux
centres commerciaux médiévaux africains, tels que Sijilmasa,
Gao et Tadmekka. Ces « fragments dans le temps » côtoient
des oeuvres d’art qui nous invitent à les imaginer tels
qu’ils étaient. L’exposition présente plus de deux cent cinquante
oeuvres couvrant une vaste étendue géographique
et inclut des prêts sans précédent d’institutions partenaires
au Mali, au Maroc et au Nigeria, dont beaucoup sont exposés
pour la première fois en Amérique du Nord.
À l’affi che jusqu’au 21 juillet 2019, Caravans of Gold sera
présentée au musée Aga Khan de Toronto et au
musée national de l’art africain, la Smithsonian
Institution, à Washington, DC.
800 ans d’échanges artistiques
ST LOUIS—Dans le sud-ouest des États-Unis et le nord
du Mexique, les tisserands utilisent depuis longtemps
diverses pratiques artistiques et différents matériaux afi n
de créer des textiles. Souvent, les populations ont échangé
des fi ls et des teintures, des motifs et des technologies
ainsi que des produits fi nis.
Southwest Weavings: 800 Years of Artistic Exchanges
présente treize couvertures et tapis exceptionnels, et explore
les différentes strates de migration et de commerce à
travers ces textiles. Les artistes amérindiens Diné (Navajo),
le groupe le plus célèbre de tisserands du sud-ouest du
pays, ont adapté les métiers à tisser verticaux de leurs voisins
Pueblo et la laine de mouton introduite par des colons
espagnols. Le commerce a amené au Nouveau-Mexique
des vêtements qui ont inspiré les conceptions Diné, et les
produits des métiers à tisser Diné ont parcouru des centaines
de kilomètres à travers des réseaux autochtones
et coloniaux. À la fi n du XIXe siècle, les textiles Diné ont
explosé de couleurs lorsque des fi ls pré-fi lés avec des colorants
synthétiques sont devenus disponibles.
Présentée jusqu’au 5 mai 2019 au St Louis Museum of
Art, l’exposition célèbre également le don des collectionneurs
de St Louis Elissa et Paul Cahn.
À DROITE : Serape.
Diné (Navajo), sud-ouest des
États-Unis. Vers 1865.
Laine, teinture. 130,8 x 84,5 cm.
St Louis Museum of Art, don d’Elissa et
Paul Cahn, inv. 230: 2017.
CI-DESSOUS : Figure assise.
Peut-être Ife, Tada, Nigeria.
Fin du XIIIe-XIVe siècle.
Cuivre avec traces d’arsenic, de plomb
et d’étain. H. : 54 cm.
Commission for Museums and
Monuments, inv. 79.R18.
Avec l’aimable autorisation de la
National Commission for Museums
and Monuments, Abuja, Nigeria.
EN BAS À DROITE : Bijoux
en or. Tumulus 7, Durbi
Takusheyi, Nigeria. XIIIe-XVe
siècle.
National Commission for Museums
and Monuments, Abuja, Nigeria.
Photo : René Müller.