FIG. 3 (CI-CONTRE) :
Couronne avec cinq têtes de
félin stylisées. Cupisnique/
Chavín, Tombe A-TM2,
Kunter-Wasi, région de
Cajamarca, Pérou. 800-550
av. J.-C.
Or. D. : 26,7 cm.
Museo Kuntur Wasi, San Pablo,
inv. MKW-81219.
Ministerio de Cultura del Perú.
FIG. 4 (EN BAS À GAUCHE) :
Labret en forme de serpent
avec langue articulée.
Aztèque, Mexique. 1300-
1521 apr. J.-C.
Or. H. : 6,8 cm.
The Metropolitan Museum of Art,
New York, achat 2015 Benefit Fund
and Lila Acheson Wallace Gift, 2016,
inv. 2016.64
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les plus difficiles à réaliser et les plus recherchés (fig.
6, 8, 13 et 14).
Exposé tout d’abord au Getty Center de Los Angeles
et actuellement au Metropolitan Museum of Art de
New York jusqu’au 28 mai 2018, Golden Kingdoms:
Luxury and Legacy in the Ancient Americas étudie
le développement des arts de luxe depuis les délicates
oeuvres de coquillages jusqu’aux brillantes réalisations
en or, d’environ 1000 av. J.-C. à l’arrivée des Européens
au début du XVIe siècle. L’exposition suit les progrès
du travail de l’or à travers les Amériques tout en
s’intéressant à d’autres matériaux précieux, offrant
ainsi des outils de comparaison entre la notion de
luxe en Occident, où l’or demeure le matériau roi, et
parmi les différentes sociétés anciennes des Amériques
différant dans leurs appréciations. S’appuyant sur des
marqueurs aussi variés que les preuves linguistiques et
les données archéologiques, Golden Kingdom apporte
de nouveaux éclairages sur les matériaux précieux,
tout en mettant également en lumière les gens qui
les ont transformés en oeuvres d’art ainsi que les
commanditaires qui les ont investis d’une signification
religieuse, sociale et culturelle.
Les trois commissaires de l’exposition, Timothy
Potts, Kim Richter et moi-même étions moins
intéressés à présenter une étude exhaustive des
cultures anciennes du continent américain qu’à mettre
l’accent sur des lieux et des moments spécifiques où
des sommets de développement artistique ont été
atteints. Ceux-ci se sont produits le plus souvent dans
les centres urbains les plus densément peuplés ou
autour des cours royales et d’autres sièges du pouvoir :
des lieux qui fournissaient un accès au mécénat et
donc aux matériaux rares et aux artisans qualifiés. Il
s’agissait d’environnements stimulants où les artistes
étaient exposés à de nouvelles idées et inspirés par
ce que les autres créaient. La compétition intense a
parfois abouti à une rivalité profonde et souvent
mortelle entre les cours Moche ou les cités-États
mayas, une compétition qui s’est également jouée
dans les arts visuels3. L’importance des artistes dans
FIG. 5 (CI-DESSUS) :
Pendentif en forme de
coquille de palourde.
Olmèque, tombe principale,
Talamanca de Tibéas,
province de San José, Costa
Rica. 900-400 av. J.-C.
(fabrication), 300-500 apr.
J.-C. (dépôt).
Jadéite. D. : 31,5 cm.
Museo Nacional de Costa Rica, San
José, inv. 1.5 TM (36).