NOTES
1. Wati, les hommes de loi. Collection d’Arnaud Serval.
Passage de Retz, Paris : 2002.
2. Karel Kupka. Un art à l’état brut. Peintures et sculptures
des aborigènes d’Australie. Éditions Clairefontaine,
Lausanne : 1962. Avec un texte d’André Breton
145
et une préface d’Alfred Bülher.
FIG. 7 (À DROITE) : Emily
Kame Kngwarreye. Cycle de
vie du désert. 1995.
Acrylique sur toile.
© 2017, ProLitteris, Zurich.
FIG. 8 (CI-DESSOUS) :
Jimmy Kenny Thaiday.
Poisson. 2016.
Filets de pêche fantômes recyclés.
© Artist & Erub Arts.
FIG. 9 (EN BAS) : Bérengère
Primat et deux de ses enfants
accompagnant Michael
Nelson Jagamarra dans son
travail. Alice Springs, NT.
2009.
© Archives personnelles de B. Primat.
dans un environnement plus « classique ». La
possibilité d’exposer à la Fondation Pierre Arnaud
s’est présentée… La grande surface des salles permettait
d’accueillir une partie importante de ma
collection. C’était parfait ! Nous nous sommes
vite attelés, avec Georges Petitjean, commissaire
scientifique de l’exposition, à en concevoir le propos.
C’est surtout dans ma collection de peinture
que nous avons sélectionné les oeuvres ; la sculpture,
ou d’autres types de pièces, comme les boomerangs,
n’y sont pas présentés.
T. A. M. : Comment voyez-vous l’avenir ?
B. P. : Je l’imagine riche et stimulant : j’ai plein
de projets en tête ! J’ai envie de contribuer à
construire de véritables échanges : recevoir des
artistes, comme les trois créateurs – Ginger
Wikilyiri (fig. 1), Teresa Baker et Kani Tunkin –
que nous avons invités en Suisse pour le vernissage
de cette exposition, ou encore accueillir des
stagiaires aborigènes que l’étude de ma collection
pourrait intéresser. Mon souhait est également de
monter d’autres expositions. Nous réfléchissons
déjà avec Georges Petitjean à de nouveaux projets
à partir de ma collection qui aborderaient l’art
aborigène sous d’autres angles : une communauté,
un artiste, une région…
Bien entendu, j’ai le vif désir de continuer à faire
vivre la collection. Parfois, j’aime chercher une
oeuvre d’un artiste particulier ou d’une période
précise. Parallèlement, je m’intéresse aux oeuvres
collaboratives : l’exposition en montre d’ailleurs
plusieurs et je pense que j’en achèterai d’autres.
Il est passionnant de voir comment les artistes
aborigènes ont commencé à travailler en groupe,
puis ont développé une pratique individuelle pour
revenir à l’idée de peindre de façon collective. Le
résultat est souvent une oeuvre saisissante, déjà
par son format car il faut que la toile soit grande
pour que chaque artiste ait la place d’y peindre
son territoire et ses Rêves.
BÉRENGÈRE PRIMAT