TSESAH
FIG. 12 (À GAUCHE) : Même
planche et album que sur la
fi g. 11 dans une reproduction
du début des années 1920
dans laquelle le cimier du
Museum Rietberg a été
découpé.
© Visual Resource Archive, Department
of the Arts of Africa, Oceania, and the
Americas, The Metropolitan Museum
of Art.
FIG. 13 (CI-DESSOUS) : Le
cimier du Rietberg tel qu’il a
été photographié et reproduit
dans Afrikanische Plastik en
1921.
Extrait de Carl Einstein, Afrikanishe
Plastik, Berlin : E. Wasmuth, 1921.
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FIG. 11 (CI-DESSUS) : Planche 102 de l’album Kamerun, réalisé
par la société J. F. G. Umlauff en 1914, illustrant le cimier
aujourd’hui abrité dans la collection du Museum Rietberg.
University of Pennsylvania Museum Archives, Director’s Offi ce - George B. Gordon -
Heinrich Umlauff.
leurs études, même si en 1972 Harter a reconnu la
primauté de ce terme dans son article intitulé « Les
masques dits ‘Batcham’ »14.
Les multiples origines attribuées au cimier du
Rietberg d’une part et, d’autre part, l’emploi systématique
du terme « Batcham » pour l’ensemble
du corpus témoignent des diffi cultés de l’histoire de
l’art occidentale et du marché de l’art africain en
Occident à saisir ou exprimer la pluralité des origines
de nombreuses oeuvres africaines en général, et
de ces cimiers en particulier15. L’utilisation du terme
topographique « Batcham » en tant que mot générique
situe obligatoirement les cimiers à l’endroit où
eut lieu la première interaction avec un collectionneur
européen – qui plus est, dans le contexte violent
des rencontres coloniales – au lieu de reconnaître
la mobilité des artistes inhérente à la région des
Grassfi elds. En effet, sur le plan historique, le mécénat
artistique dans les chefferies des Grassfi elds ne