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FIG. 13 (À GAUCHE) : Asen par
le Maître de la longue tunique.
Ouidah, république du Bénin.
Fin du XIXe-début du XXe siècle.
Fer. H. : 134 cm.
Musée Barbier-Mueller, Genève,
inv. 1010-52.
Un homme vêtu d’une longue tunique
et coiffé d’un chapeau à rebord siège sur
un large tabouret doté d’accoudoirs tout
en tenant une grande clé. Sur les bords
se trouvent un cordon torsadé, une croix,
une main tenant un couteau, un cordon
(?) et un oiseau.
Fig. 14 (EN BAS) : Asen
par le Maître des images
gargantuesques. Ouidah,
république du Bénin. Début du
XXe siècle.
Fer et alliage cuivreux. H. : 117 cm.
Musée Barbier-Mueller, Genève,
inv. 1010-30.
Un homme vêtu d’une tunique siège
sur un large tabouret doté d’accoudoirs.
Devant lui s’agenouille une femme lui
présentant une calebasse fermée. Sur
les bords se trouvent des caméléons, un
cordon torsadé ainsi qu’une tortue et
diverses plantes.
FIG. 15 (À DROITE) : Asen
par le Maître des images
gargantuesques. Ouidah,
république du Bénin. Début
du XXe siècle.
Fer. H. : 144 cm.
Musée Barbier-Mueller, Genève,
inv. 1010-71.
Un homme debout vêtu d’une tunique
s’évasant sur les côtés fait face à une
calebasse fermée. Sur les bords se
trouvent un caméléon, un serpent, un
arbre et un oiseau.
FIG. 16 (EN BAS À DROITE) :
Asen par le Maître des images
gargantuesques. Ouidah,
république du Bénin. Débutmilieu
du XXe siècle.
Fer. H. : 145 cm.
Musée Barbier-Mueller, Genève,
inv. 1010-50.
Nous observons ici un homme tenant
une canne. En face de lui se trouve une
grande gourde décorée d’un crabe. Sur
les bords se trouvent un bananier, une
sorte de branche et un poulet (?). Le crabe
se révèle être une référence au résident
d’Ouidah ayant aperçu en premier les
voiliers européens au large.
fait écho à celle d’autres formes d’objets, telles les
fi gures de pouvoir bocio ou encore les sculptures
gémellaires hohovi. Ces oeuvres, et a fortiori les
asen, étaient perçues comme chargées d’une force
sacrée après qu’elles aient reçu des libations et des
prières propitiatoires. Sans ces offrandes, les asen
perdent totalement leur pouvoir de permettre aux
ancêtres de veiller sur les vivants.
Cette exposition offre aux amateurs d’art africain
l’occasion unique d’observer de plus près
une sélection extraordinaire d’oeuvres d’art qui
n’ont pour la plupart jamais été exposées auparavant.
Tout comme Gaëlle Beaujean-Baltzer,
spécialiste de l’art du Dahomey, a traité les styles
uniques des arts de la cour dans son ouvrage de
2009 intitulé Artistes d’Abomey : Dialogue sur
un royaume africain, nous observons ici aussi les
façons uniques dont chaque artiste interprète des
oeuvres de ce genre et les méthodes remarquables
auxquelles chacun recourt pour manipuler le fer,
un matériau auquel il est particulièrement diffi cile
de donner forme.