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FIG. 10 (À GAUCHE) : Vase
subglobulaire représentant une fi leuse
avec son enfant. Chimú, Pérou. 1100-
1450 apr. J.-C.
Terre cuite. 20 x 25,5 cm.
Musée du quai Branly - Jacques Chirac,
inv. 71.1902.26.2.
© musée du quai Branly - Jacques Chirac, Dist.
RMN-Grand Palais / Patrick Gries / Valérie Torre.
FIG.11 (CI-DESSUS) :
Statuette. Chancay, Pérou.
1100-1450 apr. J.-C.
Coton, terre cuite, laine. 46 x 29 cm.
Inv. AAM 70.8.
© KMKG-MRAH.
DOSSIER
des exemples de tuniques trapézoïdales originales.
Chez les Incas, le célèbre unku se distingue principalement
par le traitement de l’encolure. Le motif
le plus célèbre qu’on y trouve est sûrement celui
de la tunique « à motif en échiquier » (fi g. 5) ; un
motif dont la modernité est stupéfi ante. Quant aux
femmes, elles revêtaient généralement une
tunique ou une étoffe enroulée et épinglée,
parfois appelée acsu, ou urcu, maintenue
par une ceinture, et une mante. Peu
d’exemplaires complets de parures féminines
nous sont parvenus6. Enfi n, le tissage
ne servait pas uniquement aux vêtements,
mais aussi à certains objets de la vie
quotidienne, comme les sacs à feuille de coca. La
feuille de coca était un élément essentiel de la vie
quotidienne des Andins. Utilisée quotidiennement
pour lutter contre la fatigue en altitude, elle était
un instrument indispensable des processions de
chamanes, qui en usaient, mixée à la chaux, pour
leurs vertus hallucinogènes. Généralement cultivée
dans la vallée moyenne, la coca était transportée
comme un produit supérieur et on en retrouve dans
les tombes dans des sacs tissés spécifi quement.