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Textiles of Japan
Par Thomas Murray, Virginia Soenksen
et Anna Jackson
Publié en anglais par Prestel, Munich, 2018
25,4 x 33,5 cm, 520 pages, illustrations en couleur
ISBN : 978-3-79-138520-4
Couverture rigide, 85 dollars
Des robes de cérémonie des pompiers japonais aux austères
tenues de travail rurales en passant par les kimonos
de coton colorés, ce volume abondamment illustré
explore la riche tradition des textiles du Japon.
Les textiles sont une forme d’expression culturelle qui en
dit beaucoup sur la vie quotidienne d’un peuple, ainsi que
sur ses rituels et ses cérémonies. Figurant dans la collection
de Thomas Murray, les vêtements et les tissus traditionnels
présentés dans ce livre ont été créés et utilisés dans les îles
de l’archipel japonais entre la fi n du XVIIIe et le milieu du
XXe siècle. L’ensemble inclut des vêtements quotidiens, des
habits de travail et des tenues de fête, et est conforme à
la philosophie Arts and Crafts du mouvement Mingei, qui
reconnaît que la modernisation laisse de côté les formes
d’art traditionnelles, telles que les textiles fabriqués à la
main par les paysans, les agriculteurs et les pêcheurs. Elle
comprend des tissus de coton aux motifs subtils, souvent
teints à l’indigo, provenant des principales îles de Honshu
et Kyushu, ainsi que des vêtements des îles les plus éloignées,
depuis les tenues de cérémonies graphiques en tissu
d’écorce, en fi bre d’ortie et en peau de poisson des Ainu
autochtones d’Hokkaido et de Sakhalin au nord jusqu’aux
kimonos de coton aux couleurs vives d’Okinawa à l’extrême
sud. Photographiés dans leurs plus exquis détails, les
tissus reproduits donnent un aperçu de l’histoire du textile
japonais et se présentent comme une source d’inspiration
pour les designers et les artistes d’aujourd’hui. Voici un
ouvrage essentiel pour toute personne sensible à la subtile
esthétique japonaise.
Barabaig
Life, Love, and Death on Tanzania’s Hanang
Plains
Par Charles Lane
Publié en anglais par River Books, Londres et Bangkok,
2017
28 x 24 cm, 264 pages, 156 illustrations
ISBN : 978-616-7339-85-6
Couverture rigide, 55 dollars
Dans le cadre de ses études de doctorat à l’Institute of
Development Studies, Charles Lane a eu le privilège de
vivre avec les Barabaig, un groupe d’éleveurs de bétail
nomades du centre-nord de la Tanzanie. Ce fut le début
d’une relation au long cours qui a infl uencé sa propre
vie, et son nouveau livre développe cette expérience
extraordinaire, expliquant pourquoi les Barabaig avaient
tendance à voler du bétail et à pratiquer le « meurtre
rituel ». Malgré leur réputation de tueurs auprès de leurs
ennemis, il trouva en eux des compagnons attentionnés
qui lui donnèrent leur propre bétail et partagèrent avec lui
tous les aspects de leur vie. En réponse aux nombreuses
diffi cultés rencontrées par les Barabaig, Lane les a aidés à
entamer des poursuites judiciaires contre la perte de leurs
terres et a mené une campagne internationale pour la
défense de leurs droits humains.
Richement illustré par des photographies de Lane, cet
ouvrage destiné à devenir une source documentaire inestimable
constitue un fascinant témoignage anthropologique
de cette culture riche et désormais menacée.
LIVRES
Regards visionnaires
Arts d’Afrique, d’Amérique, d’Asie du Sud-Est et
d’Océanie
Par Christine Valluet
Publié en français et en anglais par 5 Continents
Editions, 2018
24 x 28,5 cm, 288 pages, 277 illustrations en couleurs
ISBN : 978-88-7439-814-0
Relié sous jaquette, 80 euros
Cet ouvrage aura été l’une des nouveautés éditoriales
présentées lors de ce dernier Parcours des mondes les
plus plébiscitées. Rien d’étonnant à cela, car il est écrit par
l’une des grandes dames de l’art tribal, Christine Valluet,
qui forte de ses près de cinquante ans d’expertise dans les
arts d’Afrique, d’Océanie, d’Asie du Sud-Est et d’Amérique
du nord livre sa vision personnelle de ce domaine
quelle connaît si bien. Hommage aux qualités esthétiques
et à l’extrême variété de ces arts, la sublime sélection iconographique
qui accompagne ce livre – et parmi laquelle
fi gurent des pièces phare dans leur genre – célèbre la force
et l’expressivité qui en émane. Ce dénominateur commun
conduit le lecteur au sujet essentiel du livre : le regard, et
plus particulièrement « l’oeil » des grands amateurs à qui
l’on doit la reconnaissance de l’art tribal.
Ne s’étant pas faite en un jour, cette notoriété est le
fruit d’un long processus de valorisation dont Christine
Valluet présente les principaux jalons, depuis les premières
déclarations d’amour à l’art extra-européen par
les premiers artistes et les intellectuels des avant-gardes,
à l’aube du XXe siècle, à une vision contemporaine de
l’expérience de la collection d’art, en passant par une
évocation savoureuse de la période moins connue de
l’après-guerre et de ses principaux protagonistes : collectionneurs,
marchands, mais aussi certaines de ces fi -
gures légendaires de voyageurs-collecteurs d’objets sur
le terrain. En somme, il est là un livre d’une profondeur
sensible et historique qui merite une place de choix dans
toutes nos bibliothèques !