FIG. 23 (EN HAUT) : Schéma
fi gurant les deux premières
rangées de plumes fi xées
au support en bois avec une
bande de fi bre libérienne.
Des bandes de fi bre
libérienne coupées et teintes
sont aussi représentées.
© V. Boissonnas.
FIG. 24 (AU MILIEU) :
Revers d’une rangée de
plumes déposées en cours
de restauration. On peut voir
les plumes grises qui étaient
utilisées pour accueillir les
plumes supérieures coupées
et les fi bres libériennes
teintes.
Photo : L. Michellod, Haute-École Arc.
110
FIG. 25 (À DROITE) : Fiche
d’inventaire de la mosaïque
de plumes en forme de
panneau 16-36-150 du
Museum Fünf Kontinente
München.
Courtesy of the Museum Fünf
Kontinente, Munich.
FIG. 26 (PAGE SUIVANTE) :
Les mosaïques de plumes de
la maison des hommes de
Geketen. Photo de Fr. Franz
Kirschbaum
Historisches Photoarchive,
Rautenstrauch-Joest-Museum –
Cultures of the World, Cologne, inv.
3344D.
DOSSIER
aussi offi ce d’élément distinct et étaient placées parmi
les plumes coupées (fi g. 23).
Les mosaïques de plumes ont été construites en
posant des rangées de plumes du haut vers le bas du
support en bois. Chaque rangée consiste en un épais
coussin de plumes brunes ou noires plus petites couvertes
par les plumes supérieures coupées et colorées
qui deviennent la mosaïque à proprement parler (voir
fi g. 24). Une bande de fi bre libérienne (Hibiscus tillaceus)
est ensuite enroulée plusieurs fois autour du
bas de la rangée qui pousse les plumes contre le panneau.
La rangée de plumes suivante est ensuite posée
pour couvrir le bas des plumes et la fi bre libérienne de
la rangée précédente. Tout en bas seulement, l’enveloppe
de fi bre reste visible, puisqu’elle fi xe la dernière
rangée au support. Pour obtenir une seule longue
bande de fi bre libérienne, plusieurs bandes étaient
nouées ensemble, les artistes s’assurant que les noeuds
soient toujours au verso non visible du support. Une
mosaïque de plumes devait donc être créée en une
fois en gardant toujours la tension de la bande de
fi bre jusqu’à ce que la dernière rangée de plumes ait
été posée. Sur certaines mosaïques en forme de panneau,
les bandes ont été attachées ensemble au dos
du panneau, probablement le résultat d’une intervention
ultérieure pour les resserrer après qu’elles se sont
relâchées avec le temps. Ceci montre clairement que
les mosaïques de plumes étaient considérées comme
des assemblages précieux soigneusement préservés et
maintenus, contrairement aux costumes de danse qui
étaient désassemblés après usage.