1900 SACK OF NSHENG Colonialism ends, and the Democratic
1960 CONGOLESE INDEPENDENCE
1910 INDIRECT COLONIAL RULE The authority of the Kuba king has
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1886 WARS OF SUCCESSION Belgium recognizes the authority of the Kuba Kingdom and asks
Instability on the Kuba throne throws the
royal court into chaos. Ambitious leaders
jockey for power by wearing textiles with
bold, inventive patterns that were designed
to command attention.
King Kot áPe to administer the territory on its behalf. To impress
colonial authorities and cement their status with rebelling subjects,
Kuba leaders commission the most inventive, abstract, and highly
visible textiles in the kingdom’s history.
CIRCA MARKET SHIFT
1970
greatly eroded at this point. Textile
production continues, but many
pieces are made for the tourist market
and their quality markedly declines.
Belgian colonizers sack the capital of
Nsheng and the kingdom is plunged into
a period of instability and impoverishment.
Textile production declines significantly.
Republic of the Congo comes into
being. This change has little effect
on textile design in the kingdom.
1885–1900 1900–1910 1910–1970
KUBA
le nom de kolm, que les riches aristocrates appelés
baapash – luttait contre les rapides changements
provoqués par le colonialisme et la mondialisation
des échanges commerciaux. Bien que le motif textile
n’ait été qu’une des nombreuses stratégies utilisées
pour cimenter leur statut à une époque de complexité
et d’hétérogénéité croissantes, c’était une stratégie
importante qui a largement porté ses fruits.
La première de ces transitions, c’est-à-dire le passage
d’un motif privé à un motif public, a été, à
bien des égards, la plus profonde. Cela s’explique
en partie par le fait qu’elle a ouvert la voie à toutes
les évolutions qui ont suivi. Plus important encore
est que cette transition esthétique marque le début
de ce que nous pouvons considérer comme une
pratique de motifs spécifi que au peuple kuba.
Vanessa Drake Moraga soutient que les motifs
intimes et complexes que l’on retrouve sur les premiers
textiles kuba – ceux que nous avons datés du
XVIIIe siècle – ont leurs origines dans les traditions
congolaises de tissage de la côte Atlantique.6 En
supposant que cela soit exact (ce dont nous sommes
convaincus), il est donc possible de comprendre
cette rupture esthétique précoce comme le début
d’une esthétique liée aux besoins et aux désirs politiques
de ses mécènes plutôt que comme une esthétique
basée sur une allégeance rétrograde au passé.
En effet, à cette époque, le royaume Kuba,
qui s’était rapidement agrandi grâce à de nouveaux
produits et pratiques agricoles, tentait
d’intégrer des chefferies éloignées dans son orbite