FIG. 7 (EN HAUT À
GAUCHE) : Ellis William. Sans
titre portrait d’une femme,
Afrique orientale.
Tirage sur papier albuminé.
H. : 22,8 cm.
PP0229393.
© musée du quai Branly - Jacques
Chirac.
FIG. 8 (CI-DESSUS) :
Étoffe. Mérina, Madagascar.
XIXe siècle.
Soie. L. : 207 cm.
Toile face chaîne, deux faces
identiques. Fils de trame
supplémentaire, technique désignée
sous le terme akotifahana.
Inv. 75.14993.
© musée du quai Branly - Jacques
Chirac, photo : Claude Germain.
FIG. 9 (À DROITE) : Étoffe
lamba landy akotofahana.
Mérina, province
d’Antananarivo, Madagascar.
Avant 1988.
Soie brochée. L. : 219 cm.
Inv. 71.1988.76.1.
© musée du quai Branly - Jacques
Chirac, photo : Claude Germain.
malgaches servaient quasiment de décor. De ces
deux poteaux, celui qui comporte des bucranes impressionne
toujours ceux qui le regardent. Il est tellement
emblématique que, lors de l’exposition Ethnographie
de Madagascar organisée au musée de
l’Homme en 1946, seul un crâne de bovidé fl ottant
au-dessus de la carte de Madagascar fi gurait sur
l’affi che. L’autre poteau, au sommet duquel fi gure
un couple, est une oeuvre d’une très grande qualité
plastique. C’est aussi une pièce exceptionnelle car
un autre poteau – ou plutôt la partie supérieure
d’un autre poteau – a été sculpté par le même artiste.
Les poteaux funéraires sont désormais considérés
comme des oeuvres majeures du corpus de la
sculpture mondiale. Et cette reconnaissance fait peser
une menace sur cet art statuaire, un patrimoine
qui est pillé malgré les dispositifs législatifs pris par
Madagascar depuis 1982. Mais l’art malgache ne
se résume pas à la sculpture funéraire. L’exposition
Madagascar. Arts de la Grande Île met en valeur
la création plastique en invitant à regarder plus de
trois cents oeuvres.