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en passant par la signifi cation des motifs, l’exposition
Inca Dress Code fait le tour de la question et permet, au
passage, de retracer histoire et chronologie des peuples
andins, dont les fameux Incas ne sont fi nalement que les
fi ers héritiers d’une longue lignée brillante et mal connue.
Du 23 novembre 2018 au 24 mars 2019, près de deux
cents objets des plus grandes collections ont été réunis
pour l’occasion : outre les riches collections en tissus et
plumasseries du musée du Cinquantenaire, le musée du
quai Branly - Jacques Chirac, le Linden-Museum de Stuttgart
ou encore le MAS d’Anvers ont prêté des oeuvres
tant sublimes que majeures. Ambitieuse dans son propos,
cette exposition fera l’objet d’un article plus approfondi
dans notre édition Hiver.
EN HAUT À GAUCHE :
Tunique unku. Inca, Pérou.
1450-1532.
Coton, laine.
Inv. AAM87.1.
© KMKG-MRAH.
CI-DESSUS : Figurine votive
féminine. Inca, Pérou. 1450-
1532.
Argent, plumes, coton, laine.
Inv. MAS.IB.2010.017.314
© Coll. Janssen-Arts, Vlaamse
Gemeenschap (MAS), photo :
H. Maertens.
À GAUCHE : Ornements
d’oreille. Chimu, Pérou.
1100-1470.
Bois, nacre, coquillage Spondylus,
pierre verte, résine.
Inv. M32248.
© Linden-Museum Stuttgart.
ACTUALITÉ musées
Inca Dress code
BRUXELLES–Le musée du Cinquantenaire prépare sa rentrée
en grande pompe avec une exposition événement
sur un art précolombien peu connu du grand public et
pourtant essentiel : le textile. Si les colonisateurs coururent
l’or ou les collectionneurs chérirent les céramiques,
les peuples andins d’avant Francisco Pizarro accordaient
la plus grande valeur au travail des tisserands et plumassiers,
qui produisaient des parures somptueuses aux iconographies
truffées de symboles. On parait les momies,
on habillait les fi gurines et un grand soin était apporté
aux coloris, aux motifs, au tracé… C’était l’art suprême.
De la production des textiles et du choix des matières premières
à la perduration de ces traditions dans le temps,