MUSEUM news
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CI-DESSUS : Bâton de
prestige ofo. Igbo, Nigeria.
Première moitié du XXe
siècle.
Bois (Detarium Senegalese), fer.
H. : 39,8 cm.
Collection de Mark Clayton.
© Fowler Museum at UCLA, photo :
Don Cole, 2018.
CI-DESSOUS : Offrandes d’autel ofo. Igbo, Nigeria.
Première moitié du XXe siècle.
Bronze, laiton, fer.
H. : 17 cm, 14,5 cm, 18 cm, 18 cm, 18,5 cm.
Collection de Mark Clayton.
© Fowler Museum at UCLA, photo : Don Cole, 2018.
CI-DESSUS : Masque. Nyindu, RDC. Deuxième quart
du XXe siècle.
Bois, pigment, plumes, rotin. H. : 39 cm.
Avec l’aimable autorisation du Virginia Museum of Fine Arts, photo : Paul Louis.
Masques du Congo
RICHMOND, VIRGINIA—Dans la grande région congolaise
d’Afrique centrale, marquée par une grande diversité
culturelle, les masques sont des objets que l’on
exhibe lors de rituels, de cérémonies, de cultes et de
spectacles. Le Virginia Museum of Fine Arts organisera
bientôt une exposition consacrée à ce vaste sujet, Congo
Masks: Masterpieces from Central Africa. À l’affi che
à partir du 10 novembre 2018 et jusqu’au 25 février
2019, cette exposition présentera plus de cent quarante
masques congolais dans uns scénographie dynamique
mettant à l’honneur le talent de leurs créateurs et rendant
hommage aux individus qui les ont portés. Créés
entre le XVIIe et le XXe siècle, ces chefs-d’oeuvre sont
issus de quelques-unes des collections privées les plus
remarquables et exhaustives qui soient. Une douzaine
d’entre eux sont accompagnés de leur tenue cérémonielle
complète. L’exposition comprend également des
documents de terrain – photos, fi lms et enregistrements
audio – ainsi qu’une sélection d’instruments de musique
associés à la thématique du masque. L’approche multimédia
et immersive de l’exposition, qui présente onze styles
de masques distincts propres à une région donnée, met
en lumière la diversité des écosystèmes et des cultures
de ce pays immense qu’est le Congo. Le commissaire de
l’exposition est Marc Leo Felix, directeur du Congo Basin
Art History Research Center de Bruxelles. Un catalogue
publié par Yale University Press regroupe les points de
vue de plusieurs experts renommés en la matière.
Invoquer les ancêtres
LOS ANGELES—Le Fowler Museum at UCLA s’apprête à
présenter une exposition consacrée aux objets cultuels en
métal produits au Nigeria. Intitulé Summoning the Ancestors:
Southern Nigerian Bronzes, l’événement se compose
d’environ cent cinquante cloches et ofos en bronze
appartenant au collectionneur californien Mark Clayton
et devant rejoindre ensuite la collection du Fowler. Regroupés
par styles plutôt que par origines géographiques
ou associations ethniques, les cloches et les ofos présentent
un large éventail – presque infi ni – de motifs exécutés
par les Igala, les Igbo et d’autres forgerons locaux
selon la technique de moulage à la cire perdue. Grandes
ou petites, les cloches sont tantôt abondamment décorées,
tantôt très épurées. Certaines d’entre elles vont
même au-delà des idées reçues sur la cloche. Les ofos
proviennent de bâtons de pouvoir en bois. Biens personnels
et communs, ils sont utilisés sur des autels rituels et
représentent le lien physique unissant les
ancêtres et leurs descendants. Summoning
the Ancestors est organisée par la commissaire
invitée Nancy Neaher Maas,
spécialiste indépendante, et Philip M.
Peek, professeur émérite d’anthropologie
à la Drew University, dans le New
Jersey. Elle se déroulera du 16 septembre
2018 au 10 mars 2019.
CI-DESSUS : Cloche.
Igala, Nigeria. Début du XXe
siècle.
Alliage cuivreux. H. : 22,5 cm.
Collection de Mark Clayton.
© Fowler Museum at UCLA, photo :
Don Cole, 2010.