MUSEUM NEWS
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Le Metropolitan
NEW YORK—Cet automne, deux expositions d’arts
traditionnels originaires de deux régions du monde diamétralement
opposées auront lieu au Metropolitan Museum
of Art. La première s’intitule Art of Native America:
The Charles and Valerie Diker Collection et prendra ses
quartiers dans l’aile américaine du musée. Cent seize
chefs-d’oeuvre témoignant du talent d’artistes issus de
plus de cinquante cultures d’Amérique du Nord y seront
installés. Couvrant une période allant du deuxième siècle
au début du XXe, ces pièces sont des promesses de don,
des donations et des prêts faits au Met par les collectionneurs
pionniers Charles et Valerie Diker. Considérée
depuis longtemps comme la collection privée d’art ancien
amérindien la plus importante au monde, la collection Diker
excelle particulièrement en matière de sculptures de
Colombie-Britannique et d’Alaska, paniers de Californie,
poterie des Pueblos du Sud-Ouest, dessins et vêtements
des Indiens des Plaines, ainsi qu’en accessoires provenant
des Woodlands de l’est. L’exposition ouvrira ses portes le
4 octobre 2018 et sera visible jusqu’au 6 octobre 2019.
Elle s’accompagnera d’un catalogue illustré.
Le deuxième événement démarrera le 19 novembre
2018 dans les galeries dédiées aux arts d’Afrique, d’Océanie
et des Amériques et portera pour titre Atea: Nature and
Divinity in Polynesia. « Atea » est un terme polynésien qui
désigne le moment où la lumière serait apparue pour la
première fois, donnant naissance à la première génération
des dieux. L’exposition mettra à l’honneur l’ingéniosité et
la créativité des artistes polynésiens qui s’inspiraient du
monde naturel pour matérialiser leur compréhension du
divin. Elle présentera quelque trente objets issus de collections
privées américaines ainsi que des pièces du Met –
sculptures fi guratives, étoffes d’écorce peintes, rares objets
en plumes, etc. – datant de la fi n du XVIIIe siècle jusqu’au
XIXe siècle. L’installation permettra aux visiteurs de comprendre
un principe fondamental de l’art du Pacifi que : le
divin n’est pas abstrait, mais bien vivant dans la nature.
CI-DESSUS : Masque de
danse. Yupik, Alaska.
Vers 1916-1918.
Bois, pigments, fi bres végétales.
H. : 52,1 cm.
The Metropolitan Museum of Art,
New York, the Charles and Valerie
Diker Collection of Native American
Art, promesse de don de Charles et
Valerie Diker.
À DROITE : Sac à
bandoulière (sangle
manquante). Probablement
Mississauga Ojibwe,
Anishinaabe, Ontario,
Michigan ou Wisconsin.
Vers 1800.
Cuir tanné, piquants de porc-épic,
teinture, perles de verre, ruban de soie,
cônes en métal, poils de cervidé.
H. : 30,5 cm.
The Metropolitan Museum of Art,
New York, the Charles and Valerie
Diker Collection of Native American
Art, promesse de don de Charles et
Valerie Diker.
À DROITE : Chasse-mouche
tahiri. Îles australes,
Polynésie française. Débutmoitié
du XIXe siècle.
Bois, fi bres, cheveux. L. : 81,3 cm.
The Metropolitan Museum of Art,
New York, the Michael C. Rockefeller
Memorial Collection, legs de
Nelson A. Rockefeller, 1979,
inv. 1979.206.1487.
CI-CONTRE : Figure
féminine. Îles Ha’apai, Tonga.
Début du XIXe siècle.
Ivoire de baleine. H : 13,3 cm.
The Metropolitan Museum of Art,
New York, the Michael C. Rockefeller
Memorial Collection, legs de Nelson A.
Rockefeller, 1979, inv. 1979.206.1470.
EN BAS À GAUCHE :
Pendentif. Hawaï. XVIIIe –
XIXe siècles.
Fanon de baleine. H. : 6 cm.
The Metropolitan Museum of Art,
New York, the Michael C. Rockefeller
Memorial Collection, legs de Nelson A.
Rockefeller, 1979, inv. 1979.206.1587.