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à travers l’extraordinaire développement des technologies
de navigation. Parsemé de documents historiques
et d’estampes qui ont pour mission d’ancrer l’exposition
dans le contexte historique des voyages de James Cook,
l’accrochage présentera un très rare Kaitaia carving du
XIVe siècle appartenant au musée d’Auckland, des pagaies
de navigation hoe maories, des costumes de chefs
de Tahiti ou encore de célèbres nguzunguzu, ornements
de proue pour embarcations guerrières, datant du XIXe
siècle. Mêlée à ces objets anciens traditionnels, comme
souvent aujourd’hui dans les présentations, la création
contemporaine trouvera également sa place dans cette
exposition comme éternel rappel de la vitalité de ces traditions
chez des peuples exsangues. L’exposition est à
découvrir du 29 septembre au 10 décembre 2018.
À GAUCHE : Crochet (détail).
1870. Tonga.
Ivoire de baleine, perles de verre, fi bres.
H. : 12.2 cm.
Inv. 1955.247. © Museum of Archaeology
and Anthropology, University of Cambridge.
À DROITE : Décoration de façade
panggal (Sago spathe). PNG.
Avant 1955.
Écorce d’arbre, pigments. H. : 390 cm.
Collection Alfred Bühler.
© Vb 22106; Museum der Kulturen Basel.
photo : Stephan Zurkinden, 1986.
CI-DESSOUS : Manteau de
plumes Ahu ula appartenant à
Liholoho, Kamehameha II. Début
du XIXe siècle.
Plumes, fi bres, écorce peinte sur l’envers.
H. : 207 cm.
© Museum of Archaeology and
Anthropology, University of Cambridge.
AU MILIEU À DROITE : Tene
Waitere, panneau Ta Moko.
1896-99.
Te Papa, inv. ME004211.
© Museum of New Zealand Te Papa
Tongarewa.
À GAUCHE : Tête de divinité
akua hulu manu. Hawaï. Fin du
XVIIIe siècle.
Fibres, plumes, cheveux, perles de
coquillages, graines, dents de chien.
H. : 62 cm.
© The Trustees of the British Museum.
À DROITE : Lisa Reihana, In
Pursuit of Venus Infected,
2015-2017 (détail).
Video, HD, couleur, son 7.1.
Auckland Art Gallery Toi o Tamak.
© Avec l’aimable autorisation de l’artiste
et d’ARTPROJECTS.
Oceania
LONDRES—Pour célébrer les deux cent cinquante ans du
musée, la Royal Academy of Arts présente une exposition
majeure et ambitieuse sur l’art océanien, une première
pour le Royaume-Uni, qui englobe toute l’aire géographique
de la Nouvelle-Guinée jusqu’à Hawaï ou l’île de
Pâques sur plus de cinq cents ans. Près de deux cents
pièces permettront une immersion totale dans cet espace
aussi immense que diversifi é, en suivant le fl ot même
de la genèse de ces cultures : le voyage, à la recherche
d’un paradis dans des paysages de rêve mais dangereusement
hostiles, la sédentarisation, et enfi n les contacts
et rencontres entre les îles, aussi éloignées soient-elle,