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C’est à Étienne de Flacourt (1607-1661) que l’on
doit la première somme littéraire sur Madagascar.
Administrateur de Fort Dauphin, petite colonie
française établie au sud de l’île en 1643 (une tentative
d’implantation qui, comme celles qu’essayèrent
les Anglais et les Hollandais, ne durera pas) il rédige
un texte fondateur, traitant de l’histoire, de la faune,
de la flore, des coutumes et de Madagascar, qui sera
publié en 1658. Il décrit les habitants, leurs vêtements,
les nombreux bijoux et les perles qu’arborent
les hommes comme les femmes. D’autres auteurs
contemporains notent la profusion de parures en or
portées par les rois, à une époque où l’île s’organise
en royaumes. Il n’est bien sûr en ces temps-là pas
question dans la littérature de parler d’art : l’île est
avant tout décrite comme dangereuse, entourée de
pirates qui rôdent au large, infectée par les fièvres
fatales qui saisissent les Européens qui débarquent,
et défendue par les redoutables guerriers malgaches.
PAGE DE GAUCHE. DE
GAUCHE À DROITE
FIG. 1 : Poteau funéraire.
Antanosy, Bara, Madagascar.
Avant 1898.
Bois, crânes de bovidés, métal, perles.
H. : 306 cm.
Inv. 71.1901.6.11.
© musée du quai Branly - Jacques
Chirac, photo : Thierry Ollivier, Michel
Urtado.
FIG. 2a-b (CI-CONTRE) :
Poteau funéraire. Sakalava,
Madagascar. Entre le XVIIe et
la fin du XVIIIe siècle.
Bois. H. : 215 cm.
Inv. 71.1901.6.12.
© musée du quai Branly - Jacques
Chirac, photo : Claude Germain.
FIG. 3 (EN BAS) : Poteau
funéraire. Bara, Madagascar.
Avant 1906.
Bois. H. : 283 cm.
Inv. 71.1906.21.21
© musée du quai Branly - Jacques
Chirac, photo : Claude Germain.