ACTUALITÉ MUSÉES
Bijoux ...entre autres
LEYDE—Sieraden : makers en dragers, qui se tient
au Museum Volkenkunde du 13 décembre 2017 au 3
juin 2018, veut être une ode aux fabricants de bijoux.
L’exposition présente plus de mille objets provenant du
monde entier. Elle explore aussi bien les usages que les
techniques de fabrication ou les histoires qui se cachent
derrière chaque joyau. Bijoux en or, argent, pierres précieuses
ou fruits… elle regroupe les plus belles pièces de quatre
musées ethnographiques néerlandais. Une partie de
l’exposition est également consacrée à des créations
contemporaines, inspirées de traditions ancestrales. Rappelons
jusqu’à l’été 2018 l’étonnante exposition Mentawai uit
Indonesië - schatten uit het depot, qui a fait l’objet d’une
interview de l’ethnologue Reimar Schefold dans Tribal
Art magazine nº85.
48
À GAUCHE : Portrait d’une
jeune fi lle. Samburu, Kenya.
Photo : Mario Gerth.
À DROITE : Ceinture
d’homme. Rivière Fly,
province occidentale,
Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Bois, pigments, coquillage, palmier et
noix de coco.
© MAA, Cambridge, E 1908.276.
Photo : Josh Murfi tt.
CI-DESSOUS : Pendentif
inspiré d’un tiki maori
traditionnel.
Réalisé par Aretha Wilkinson.
EN BAS : Ensemble de
bagues.
Réalisées par Johanna Dahm, instruite
dans l’art de la fonte de l’or par un
artiste ashanti du Ghana.
À DROITE : Danseurs du
village de Babagarubu,
province centrale, Papouasie-
Nouvelle-Guinée. 2017.
© Erna Lilje.
mais aussi parures en verre, coquillage, graines
que c’est dans cette même institution que se tient
CI-DESSOUS : Quatre femmes portant
des jupes en fi bres marchant sur la
plage à Ainuro, province centrale,
Papouasie-Nouvelle-Guinée. 1914.
© MAA, Cambridge, P.2104.ACH1.
Photo : Kathleen Haddon.
"Swish"
CAMBRIDGE—Présentée au Museum of Archaeology
and Anthropology jusqu’au printemps 2018, cette exposition
se penche sur les ceintures sculptées et les jupes
en fi bres végétales des habitants de la côte sud-est de
Papouasie-Nouvelle-Guinée. Traditionnellement portées
par les hommes et les garçons, ces ceintures ne le sont
plus aujourd’hui dans la vie quotidienne. Taillées dans
l’écorce, elles représentaient le statut social de ceux qui
les portaient, si elles étaient décorées.
Les jupes étaient quant à elles réservées aux femmes et
aux fi lles. Contrairement aux ceintures, elles sont encore
portées lors de cérémonies dansantes, afi n de marquer
des occasions spéciales : la venue d’une personnalité importante,
l’accueil d’un dignitaire dans le pays, l’ouverture
d’une compétition sportive internationale…
Leur mode de fabrication a évolué avec le temps : le
plastique a par exemple remplacé les feuilles de palmier
et de pandanus. L’exposition invite cependant le visiteur
à concevoir ces changements non pas comme une perte
d’authenticité, mais comme une évolution et la continuité
d’une tradition ancestrale.