BANGWA
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une erreur puis la transformer en vérité. En d’autres
termes, il faut révéler la source d’erreur, sinon le fait
d’entendre la vérité ne changera rien. La vérité ne peut
percer si quelque chose d’autre occupe sa place. Pour
convaincre quelqu’un de la vérité, il ne suffi t pas de
la dire, mais plutôt de trouver le chemin qui mène de
l’erreur à la vérité »74. Ainsi, pour révéler les sources
des failles de la pensée nationaliste radicale, il faudrait
commencer par comprendre les lacunes fondamentales
des concepts qui sous-tendent le colonialisme.
Pour en revenir au débat actuel en Allemagne relatif
aux objets collectés par Conrau, il convient de
soulever certaines questions : est-il possible d’identifi
er encore les descendants des anciens propriétaires
FIG. 28 (PAGE DE
GAUCHE) : Carte du sudouest
du Cameroun avec
un encadré à la hauteur du
royaume bangwa de Lebang.
La frontière avec le Nigeria
est contemporaine.
Carte d’Alex Copeland,
polariscartography.com. D’après
Vincent Lockhart, « A Social-Historical
Study of Social Change amont the
Bangwa of Cameroon, » Occasional
paper no 52, Centre of African Studies,
University of Edinburgh, 1994.
FIG. 29 (À GAUCHE) :
Pipe de Fontem Assunganyi.
Bangwa, Cameroun. XIXe
siècle.
Cuivre, bois, perles, cuir et clochettes.
L. : 77 cm.
Collecté par Gustav Conrau, 1898.
Museum für Völkerkunde, Berlin,
inv. III C 9814a–b.
FIG. 30 (À DROITE) :
Trompe à embouchure
latérale. Bangwa, Cameroun.
XIXe siècle.
Ivoire. L. : 26 cm.
Collecté par Gustav Conrau en 1898
ou 1899.
Museum für Völkerkunde, Berlin,
inv. III C 7812.
Photo : Martin Franken.
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