DOSSIER
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Fontem, mais la tradition orale locale indique que Conrau
traitait systématiquement avec Assunganyi, une information
étayée par les dates du règne de ce dernier (1885-1911 et
1914-1951).
42. Acta / Afrika, vol. 20, Kamerun 18 février 1899.
43. Ce passage donne l’impression que c’était le chef luimême
qui fabriquait ces objets, mais il pourrait s’agir d’un
malentendu ou d’une mauvaise interprétation. Des études
ultérieures ont montré que des artisans spécialisés (souvent
originaires d’autres régions) étaient mandatés pour fabriquer
des objets, et qu’aussi bien les insignes que les symboles de
statut faisaient l’objet d’échanges avec les groupes voisins.
44. Lettre Acta / Afrika, vol. 21, 11 juin 1899.
45. Völkerkundemuseum Berlin, Lettre Acta / Afrika, vol. 21,
11 juin 1899.
46. Conrau 1899, 205.
47. Voir note 30.
48. Conrau 1899, 206.
49. Conrau 1899, 207.
50. Völkerkundemuseum Berlin, Acta / Afrika, vol. 21 ; Victoria,
1er octobre 1899.
51. Conrau 1899, 210.
52. Conrau 1899, 213.
53. Chilver 1967 : 493, Dunstan 1965 : 403-413.
54. Ifl -Leipzig, Nachlass Hassert, lettre de Conrau 201 / 46.
55. Acta / Afrika, vol. 22, 3 septembre 1899.
56. Brief Acta / Afrika, vol. 21, 1er octobre 1899.
57. Deux lettres envoyées à F. v. Luschan (Acta / Afrika, vol. 22 ;
Cameroun (Douala), 3 septembre 1899 & Acta / Afrika, vol.
21 ; Victoria (Limbe), 1er octobre 1899) attestent le séjour de
Conrau.
58. Le gouverneur von Puttkamer était une personnalité
controversée en raison des concessions qu’il avait accordées
à des sociétés privées en 1898 et 1899, et fut contraint de
se retirer en 1907 à cause de sa manière autocratique de
gouverner.
59. Au cours du soulèvement d’Anyang (janvier 1904) dans la
région du Cross, l’avant-poste d’Ossidinge fut totalement
détruit et son commandant, Graf Pückler-Limburg, tué (voir
fi g. 11).
60. Puttkamer 1900, 188.
61. Gebauer 1979, 47.
62. Puttkamer 1900, 188.
63. DKB 1901, 314.
64. DKB 1900, 57.
65. DKZ 1900, 60.
66. Les ethnologues à la recherche de « raretés » se livraient
une compétition féroce. L’expédition punitive précipitée
menée contre les Bangwa était odieuse, car les circonstances
entourant la mort de Conrau étaient totalement fl oues
à l’époque. Dans une lettre à l’administration allemande
au Cameroun, le professeur von Luschan écrivit de façon
autoritaire : « Sur les photos que M. G. Conrau, assassiné
entre-temps, nous a envoyées, nous voyons que l’auteur de
ce crime, le Fontem de Bangwa, possède une maison pour le
moins inhabituelle, avec des poteaux d’un genre qui nous est
cette ville.
26. Une lettre à Hassert indique que Ferdinand Wohltmann, un
professeur d’université spécialisé dans l’agriculture et la culture
des terres, invita Conrau à Bonn le 20 juillet 1898. Peu après
la visite de Conrau en Allemagne, Hassert devint lui-même
professeur de géographie (Ifl -Leipzig, Nachlass Hassert, lettre
de Conrau 201 / 460). Il se rendit ensuite au Cameroun en
compagnie de Thorbecke, après la pacifi cation de l’arrière-pays.
27. Chilver et Röschenthaler 2001, xiii.
28. Une lettre évoque une conversation antérieure entre les deux
hommes (Berlin Staatliche Museen, Abteilung Afrika, Acta /
Afrika, vol. 19, lettre du 7 avril 1898.
29. Le zoologue, artiste, anatomiste, paléontologue et
taxonomiste Gustav Tomier (1859-1938) du Muséum
d’histoire naturelle de Berlin nomma un gecko nain du
Cameroun Lygodactylus conraui (voir Beolens, Watkins,
Grayson 2011 : 58 et 266). Une espèce d’amphibien porte
le nom de Conraua Nieden. Les scientifi ques identifi ent six
espèces dans cette famille, dont la Conraua goliath, une
grenouille qui peut atteindre trente-deux centimètres de
longueur et peuple les rives des grands fl euves de l’arrièrepays
camerounais. Conrau collecta lui-même des spécimens
de Conraua robusta, qui vit dans les régions montagneuses
du Cameroun (communication personnelle, Prof. Annemarie
Ohler, conservatrice des reptiles et amphibiens à Paris).
30. « Je dispose d’un effectif de neuf hommes, originaires de
l’arrière-pays pour la plupart. Seul un d’entre eux est un Vai
du Liberia – sinon il y a quatre Bafo, deux Bamesang et deux
Bani Bali », écrit Conrau à Hassert depuis la région Bangwa
le 12 juin 1899 (Ifl -Leipzig, Nachlass Hassert, lettre de Conrau
201 / 46).
31. « Le gamin Bani environ quinze ans que j’ai emmené en
Allemagne est parmi les plus vifs d’entre eux. Il veut revenir
en Allemagne » (Ifl -Leipzig, Nachlass Hassert, lettre de Conrau
201 / 46).
32. « Le Nègre ne manque pas d’intelligence, mais n’a pas
le moindre sens d’une quelconque élévation morale. Il ne
réfl échit pas et affi che une attitude désinvolte dans tout ce
qu’il fait. Il ne lui vient pas à l’esprit qu’il pourrait faire quelque
chose d’identique à ce que les Blancs font » (Ifl -Leipzig,
Nachlass Hassert, lettre de Conrau 201 / 46).
33. Ifl -Leipzig, Nachlass Hassert, lettre de Conrau 201 / 46.
34. La culture Bangwa n’est pas une culture cohésive, mais
plutôt un ensemble géographique comprenant sept royaumes
régionaux qui avaient été regroupés arbitrairement par le
régime colonial.
35. Conrau 1894, 103.
36. Conrau 1899a, 201.
37. Conrau 1899a, 205.
38. Conrau 1899a, 204.
39. Völkerkundemuseum Berlin, Acta / Afrika, vol. 22, 10 février
1900. Voir également la note 66.
40. Ndobegang / Bowie 2009, 97.
41. Selon la tradition orale locale, il aurait même été plus
jeune. Il convient de noter que Conrau ne mentionne jamais
spécifi quement le nom du chef, l’appelant simplement