INSCRIPTIONS
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forte ubiquité des collections océaniennes dans les
musées ethnographiques : à quelques exceptions
près, tous semblent posséder des objets, sinon identiques,
à tout le moins très comparables. Ce n’est
pas nécessairement un défaut, à condition d’accepter
la valeur réelle de ces ensembles : ils illustrent
les derniers moments de l’autonomie culturelle des
îles du Pacifique, avant l’évangélisation et/ou les
colonisations européennes, mais aussi moult aspects
de ces contacts qui contribuèrent à la transformation
de ce monde si particulier. Il y a là un héritage
d’un passé séculaire, voire millénaire, qui n’est pas
l’image directe des périodes anciennes, mais plutôt
l’aboutissement.
Enfin, il est assez habituel de classer ces vestiges
dans la catégorie des expressions artistiques. Au
vrai, on ne sait trop la perception de l’art qu’avaient
les Insulaires de jadis, mais l’esthétique de leurs
productions est indéniable et fascinante. Masques,
FIG. 7 (CI-DESSUS) :
Pendentif anthropomorphe
hey tiki. Nouvelle-Zélande,
Aotearoa. XVIIIe siècle.
Néphrite.
Musées royaux d’Art et d’Histoire,
ET.1652.
FIG. 8 (À DROITE) : Proue de
pirogue. Îles Salomon.
Début du XXe siècle.
Bois, coquillages et nacre.
Musée royal de l’Afrique centrale,
EO.1979.1.1382.