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CI-DESSUS : Masque
mukuyi. Punu, Gabon.
Bois (Ricinodendron africanum Müll.
Arg. Euphorbiacées) et pigments.
H. : 30 cm.
Fondation Dapper, Paris, inv. n° 0959.
© Archives Fondation Dapper – Photo
Hughes Dubois.
À GAUCHE : Portraits de
Bepkamrek Kayapo et
Nhakti, Kayapo, Amazonie,
Brésil.
© S. Guiraud / Jabiru Prod.
À DROITE : Coiffe. Kayapo,
Amazonie, Brésil.
© Yohann Deslandes - RMM Rouen
Normandie.
EN BAS : Spectacle de Buffalo
Bill sur le champ de foire à
Elbeuf le 14 juin 1905.
Tirages modernes de clichés d’époque
(Coll. Fabrique des savoirs).
© Yohann Deslandes - RMM Rouen
pièces majeures des collections Dapper
sera présentée au coeur de cet important
lieu patrimonial. De par leur histoire, ces
oeuvres font écho « à des pratiques qui
dans les Antilles touchent au plus profond
de l’intimité des individus », affi rme la
Fondation. Masque punu du Gabon, statue
dogon du Mali, bâton de danse yoruba
du Nigeria… elles ont été soigneusement
choisies pour leur force de représentation
des styles des différentes grandes
cultures de l’Afrique subsaharienne. Ces
objets ont façonné l’art du début du XXe
siècle, en particulier celui de Matisse ou de
Picasso. Mais ils évoquent surtout l’histoire
des peuples, ainsi que leurs rites, leurs
croyances et leurs rapports à l’au-delà.
Une part de l’exposition est consacrée à l’art africain
contemporain, à travers le travail de dix-sept artistes. Si
leurs démarches et leurs techniques (sculptures, collages,
peintures, photographies, etc.) varient, ces artistes partagent
les mêmes enjeux : faire émerger de nouvelles
formes de réfl exion et d’engagement. Des thèmes tels
que l’esclavage, la colonisation, l’identité ou les guerres
sont au centre de leur questionnement.
Ce premier partenariat que la Fondation Dapper noue
en dehors des frontières européennes illustre avec brio
l’extraordinaire créativité et le dynamisme des arts africains
d’hier et d’aujourd’hui.
Potluck
ROUEN—Se tenant jusqu’au 21 janvier
2018 à la Galerie des continents
du Muséum de Rouen, cette exposition
regroupe divers objets appartenant aux
collections des musées métropolitains relatifs
aux Amériques. Elle a été conçue à
la manière du traditionnel Potluck nordaméricain
; un repas partagé auquel chacun
participe. Depuis sa découverte, le
Nouveau Continent a frappé l’imaginaire
des Européens. Les collections des musées
métropolitains abondent de peintures,
dessins, sculptures, céramiques,
textiles, photographies, affi ches… qui
témoignent de cette fascination.
La nouvelle section des Amériques au
sein de la Galerie des continents, qui accueille l’exposition
Potluck, est née d’une étroite collaboration avec les communautés
autochtones dont sont issues les collections du
Muséum de Rouen. Des représentants de la communauté
Osage d’Oklahoma aux États-Unis et de la communauté
Kapayo d’Amazonie, au Brésil, ont sélectionné les pièces
qu’ils trouvaient intéressantes. Ils ont ensuite expliqué
la symbolique que ces objets revêtent dans leur culture.
Ainsi, une robe traditionnelle vient illustrer la place de
la femme chez les Osages, tandis que les peintures aux
formes géométriques d’un artiste kapayo évoquent leur
représentation symbolique des animaux.
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