Miao
MINNEAPOLIS—Membres de l’une des plus grandes
minorités ethniques en Chine, la plupart des Miao vivent
dans les provinces du sud du Guizhou, du Hunan et du
Yunnan. Comme beaucoup d’autres cultures asiatiques,
les Miao emploient des textiles et des accessoires pour
exprimer leur identité. Les costumes de fête et les ornements
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en argent sont les formes les plus importantes de
l’art visuel. Leurs techniques de broderie et de teinture à
l’indigo sont réputées. Les vêtements indiquent l’âge et
le statut marital de celui qui les porte et marquent des
rites de passage importants. Les motifs traditionnels enregistrent
l’histoire et les croyances des Miao, tandis que les
techniques décoratives distinguent un groupe d’un autre.
Le Minneapolis Institute of Arts met en lumière cet
art dans Miao Clothing and Jewelry from China. À voir
jusqu’au 1er juillet 2018, elle présente près d’une cinquantaine
de pièces de la collection de plus de mille deux
cents textiles du MIA et quatre cent cinquante bijoux
fabriqués au siècle dernier par des artistes miao.
EN HAUT À DROITE : Eric
Adjetey Anang (Ghana,
1985), cercueil en forme
d’abeille, 2017.
Atelier de Kane Kwei Carpentry, Accra,
Ghana.
Pin blanc du nord, colle, ongles, clous,
peinture acrylique et satin. L. : 2,74 m.
Collection de l’artiste.
Photo : UIMA.
EN HAUT À GAUCHE : Jupe
de femme, veste, écharpe,
tablier, chapeau et collier.
Miao, Chine. XXe siècle.
Coton, soie, broderie, colorant indigo
et perles.
Minneapolis Institute of Arts, Fonds
Helen Jones pour l’art asiatique,
98.15.4 (jupe), 94.54.8 (écharpe),
94.54.3 (tablier), 96.91.6a, b
(chapeau) ; fonds Ethel Morrison
Van Derlip et don des fonds Thirza
Cleveland et Joan Wurtele, 95.43.34
(manteau) ; et fonds Suzanne
S. Roberts pour l’art asiatique,
2003.134.12 (collier).
ACTUALITÉ MUSÉES
Art et vie après la mort
IOWA CITY—Pour la première fois en plus de vingt ans,
le musée d’Art de l’université de l’Iowa (UIMA) présente
une exposition consacrée à un artiste africain contemporain.
Art & the Afterlife: Fantasy Coffi ns by Eric Adjetey
Anang présente des cercueils de l’artiste ghanéen, petitfi
ls de Seth Kane Kwei (1922-1992), créateur des cercueils
ghanéens ayant attiré l’attention du monde entier.
Ce sont parmi les formes les plus célèbres de l’art africain
actuel. Comme le démontre l’exposition, la « vie après
la mort » de l’oeuvre d’Anang se réfère à la fois à une
tradition funéraire parmi les Ga du sud du Ghana et à une
pratique artistique reconfi gurant la portée et la signifi cation
de la mortalité et de l’identité culturelle. Anang gère
maintenant l’atelier de menuiserie Kane Kwei juste à l’extérieur
d’Accra, qui a ouvert ses portes dans les années
1950 et continue de fabriquer des cercueils personnalisés.
Puisque l’UIMA n’est toujours pas ouverte, l’exposition
se tient au Black Box Theater de l’Iowa Memorial
Union, où elle peut être vue jusqu’au 10 décembre 2017.
En plus des cercueils eux-mêmes, l’installation propose
également des interviews vidéo enregistrées avec Anang
et d’autres fabricants de cercueils du Ghana. L’exposition
a été conçue par Cory Gundlach, conservateur des
Arts d’Afrique, d’Océanie et des Amériques à l’UIMA,
et Anang qui a été artiste en résidence à l’UIMA à l’automne
2017.
La côte de Coromandel
HONOLULU—Pendant des siècles, le sous-continent indien
a été renommé comme centre de production de textiles
en coton. Les premiers fragments archéologiques,
trouvés dans la vallée de l’Indus du Pakistan, remontent
à 3200 av. J.-C. Les industries connexes de la transformation
du coton – comprenant le fi lage, le tissage, le blanchiment,
la teinture, l’impression ou la peinture – deviendront
bientôt des spécialisations et des traditions bien
établies. Les textiles peints de la côte de Coromandel,
fabriqués dans les environs de Masulipatam et de Pulicat,
étaient considérés comme particulièrement raffi nés
À DROITE : Textile cérémoniel
dodot. Manufacture de
la côte de Coromandel, Inde,
pour le marché indonésien.
XVIIIe siècle.
Coton, tissage uni, teint au mordant,
peint et imprimé.
Honolulu Museum of Art, don du
Christensen Fund, 2001, inv. 10860.1.