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CI-DESSUS : Récipient de
brassage. Luo, Kenya.
XXe siècle.
Argile. H. : 67,3 cm.
Newark Museum, achat du Membership
Endowment Fund, inv.
2004.4.7.
CI-DESSOUS : El Anatsui
(Ghana, 1944), Many Came
Back, 2005. Université de
Nsukka, Nigeria.
Newark Museum, acquisition du
Members’ Fund, inv. 2005.34.
© El Anatsui.
Les arts de
l’Afrique globale
NEWARK—La collection d’art africain
du Newark Museum est l’une
des plus anciennes et des plus
diversifi ées des États-Unis. Elle
montre l’ampleur et la vitalité de la
créativité artistique du continent.
Ses fonds comprennent près de
quatre mille objets d’usage rituel,
cérémoniel et du quotidien, ainsi
que des arts populaires urbains et
des beaux-arts. Ils renferment des
exemples remarquables de masques
et de sculptures fi guratives, de textiles
et de vêtements, de poteries, de bijoux, de meubles,
de photographies et de peintures. Les fonds renferment
des artefacts historiques, datant principalement de la fi n
du XIXe et du début du XXe siècle, ainsi que des créations
contemporaines. Ses possessions en matière d’art
des pays d’Afrique du Nord, de l’Est et du Sud sont aujourd’hui
inégalées par la plupart des musées d’art, qui
se sont historiquement concentrés sur la sculpture de
l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour développer leurs
collections.
Fidèle à son engagement ancien envers les artistes vivants,
la collection africaine du musée met toujours plus
et esthétiquement plaisants, et exigeaient une compréhension
technique des colorants modifi és par l’utilisation
de mordants (fi xateurs de colorant). Au XVIe siècle, les
cotons indiens étaient très demandés dans le monde entier.
Le commerce avec l’Asie du Sud-Est et l’Indonésie,
en particulier, était stimulé par la demande d’épices – à
savoir le poivre, le clou de girofl e, la muscade et le macis.
Trade Cloth from the Coromandel Coast, au Honolulu
Museum of Art jusqu’au 8 avril 2018, explore cet infl uent
commerce des textiles. L’exposition montre des sembagi,
terme malais pour ces textiles peints et imprimés qui ont
été personnalisés pour le marché indonésien. Très convoités,
ils étaient des marques de prestige et de statut. Ils
revêtirent une importance particulière en Indonésie, où les
textiles étaient des objets patrimoniaux sacrés (pusaka),
dotés de propriétés protectrices et curatives. Au coeur des
cérémonies de rites de passage, ces tissus ont été employés
comme dais, toiles de fond, auvents et revêtements de sol.
À GAUCHE : Porte de
temple du culte du bwiti.
Tsogo, Gabon. Fin du
XIXe-début du XXe siècle.
Bois, pigment, métal. H. : 80 cm.
Ex-coll. privée de Nouvelle-Angleterre,
avant 2003 ; Norman
Hurst,
Cambridge, Massachusetts,
jusqu’en 2003.
Newark Museum, achat du
Membership Endowment Fund,
inv. 2003.12.
À GAUCHE : Bol de
divination agere ifa.
Yoruba, région d’Ekiti,
Nigeria. XXe siècle.
Bois. H. : 29,9 cm.
Ex-coll. John Cotton Dana, au
plus tôt 1924.
Newark Museum, acquisition,
inv. 24.2458.
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