raffinées et prolifiques, peut-être parce qu’il s’agit
de peuples relativement sédentaires, par opposition
aux cultures plus nomades ailleurs sur le continent
nord-américain. Je me suis très vite aperçu que
j’étais davantage intéressé par les objets sculptés
dans le bois, l’ivoire, les ramures et les os, et moins
par le travail de la perle, les vêtements ou les tapis.
T. A. M. : Certaines personnes ont-elles exercé une
influence majeure sur votre collection ?
S. M. : Oui, d’une manière générale, tous les
marchands, collectionneurs et musées qui m’ont
permis d’apprendre pendant toutes ces années. Plus
précisément, je citerai le regretté George Terasaki,
un marchand qui possédait des objets d’exception
et l’un de ceux qui m’ont le plus appris et m’ont
vendu quelques-unes de mes plus belles pièces.
D’autres, comme Brant Mackley, Steve Powers et
Peter Brahms m’ont influencé également, dans la
mesure où ce sont eux qui m’ont aiguillé vers l’art
des Woodlands. La collection remarquable d’Andre
Nasser a été ma source d’inspiration pour la Côte
nord-ouest et l’Arctique. Enfant, je visitais souvent
l’American Museum of Natural History et le
Museum of the American Indian, lorsque ce dernier
se trouvait non loin de la Columbia University à
New York City. Ces deux centres ont suscité chez
moi, dès mon plus jeune âge, un intérêt pour l’art et
la culture des Indiens d’Amérique du Nord.
En ce qui concerne les maisons de vente aux
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