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AU MILIEU À GAUCHE
et EN HAUT : Lamula
Anderson.
© Lamula Anderson, photo : Magic
Owen.
ACTUALITÉ MUSÉES
Sous l’oeil de Malick Sidibé
GENÈVE—Le Musée Barbier-Muller jusqu’au 12
janvier 2020 présente une rétrospective sur l’oeuvre
de Malick Sidibé, le célèbre photographe malien.
En plus d’une sélection de tirages prêtés par André
Magnin, le public découvrira une série de portraits
inédits réalisés en 2005 de chanteurs d’un
concours organisé pour la lutte contre le sida. En
parallèle de ces oeuvres, seront exposées un ensemble
d’oeuvres d’art du Mali issues des collections
du musée. Le long du fl euve Niger, de nombreux
peuples et royaumes puissants, pour n’en citer que les
principaux, les Soninké, les Dogon, les Malinké, les Bamana,
les Peul ou encore les Senufo ont eu une production
prolifi que au long des siècles, dont le musée nous
propose un aperçu, pour les découvrir ou redécouvrir. À
noter également, la parution à l’occasion de cette exposition
d’un catalogue dont on retrouve parmi les contributeurs
Monique Barbier-Mueller, André Magnin, Pierre
Amrouche, Bernard de Grunne ou encore Michel Sibidé.
EN HAUT À GAUCHE :
Malick Sidibé. Djènèba
Kouyaté, gagnante du 2e
prix du concours « Un chant
contre le sida », 2007.
© Malick Sidibé, Monique Barbier-
Mueller.
EN HAUT : Malick Sidibé.
Nuit de Noël (Happy Club),
1963.
© Malick Sidibé, avec l’aimable
autorisation de la Galerie Magnin-A.
Future Fashion Africa
BERLIN—Jusqu’au 1er décembre, on célèbre la mode
africaine au Kunstgewerbemuseum, et plus précisément
la mode capillaire. Depuis plusieurs années, la
mode occidentale s’inspire des motifs et tissus venus
d’Afrique. Aujourd’hui, ce sont les créateurs africains
qui créent les courants, s’affi rment et renversent la
tendance. Une ambition qui s’inscrit bien au-delà des
défi lés de couture et des tapis rouge et se fait l’écho
d’une mouvance sociétale profonde, politique et culturelle,
d’engagement et d’indépendance. La coiffe et les
cheveux en sont un fer de lance. Longtemps déprécié,
le cheveu crépu revient en force comme un véritable
matériau d’expression et d’affi rmation, un vecteur
identitaire et artistique de la création.
EN BAS : Grande coupe de
Hogon ôgô banya.
Dogon, Mali. XVIIIe - XIXe
siècle.
Bois dur, patine grasse, réparations
locales. H. : 83,8 cm.
Anc. coll. Charles Ratton et Frederic
R. Pleasants.
Musée Barbier-Mueller, inv. 1004-33.
© Musée Barbier-Mueller, photo
Studio Ferrazzini Bouchet.