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 Figure d’ancêtre adu zatua. 
 Nias, Sumatra, Indonésie. Avant les  
 années 1920. 
 Bois. H. : 55,7 cm. 
 André Breton ou Paul Éluard, Paris ; Étude Bellier,  
 Hôtel Drouot, 2 et 3 juillet, 1931, lot 173 ; Helena  
 Rubinstein, Paris et New York ; Sothebys Parke- 
 Bernet, New York, 21 et  29 avril 1966 ; Alain  
 Schoffel, Paris. 
 Musée du quai Branly – Jacques Chirac, Paris, don  
 d’Alain Schoffel, inv. 70.1999.3.1. 
 © Musée du quai Branly – Jacques Chirac ; dist.  
 RMN-Grand Palais/image musée du quai Branly -  
 Jacques Chirac  
 FIG. 53 (EN HAUT) :  
 Man Ray (1890-1976). La lune brille  
 sur l’île Nias. Vers 1926. 
 © 2019 Man Ray Trust/Artists Rights Society (ARS),  
 New York/ADAGP, Paris.  
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 Monzino ( lots 46 et 49, FIG. 58 et 62). Durant les années  
 suivant la vente, leur notoriété va toutefois être  
 éclipsée par un superbe appui-tête luba en ivoire (lot  
 87, FIG. 65). Carré l’a acheté pour quinze mille cinq  
 cents francs lors de la vente de 1931, puis Ratton en  
 a fait l’acquisition, avant de lui faire énormément de  
 publicité tout au long des années 193031. Ratton l’a  
 ensuite prêté au musée d’Ethnographie en 1932 et  
 Georges Henri Rivière l’a choisi pour fi gurer parmi  
 les deux seuls objets africains de la nouvelle « salle  
 du trésor », une galerie spéciale conçue par Jacques  
 Lipchitz pour les objets dotés d’une qualité esthétique  
 extraordinaire. Dans l’anthologie publiée en  
 1934 par Nancy Cunard, Negro, l’appui-tête apparaît  
 avec une légende qui le décrit comme « l’une des  
 plus belles pièces connues de l’art nègre »32. Lorsque  
 Ratton l’expédie à New York pour qu’il fi gure dans  
 l’exposition emblématique de 1935  African Negro  
 Art au Museum of Modern Art, le journal  Afro- 
 American de Baltimore, l’un des plus importants  
 titres de la presse noire aux États-Unis, publie la  
 même photo que celle utilisée par Cunard, cette fois  
 en qualifi ant l’appui-tête de « plus belle sculpture en  
 ivoire du monde »33.  
 Dans son article biographique consacré à Ratton  
 en 1986, Raoul Lehuard affi rme que « les acquéreurs  
 ne se battront » le jour de la vente, si bien que Bellier,  
 Carré et Ratton ont été contraints d’acheter  
 « la plupart » des objets mis en vente  
 afi n de respecter les solides garanties qu’ils  
 avaient offertes à de Miré préalablement à  
 la vente34. Des documents provenant des