
MARCHÉ DE L'ART
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EN HAUT : Buste.
Teotihuacan, Vallée de
Mexico. Mexique. Période
Classique, 450 - 650 apr.
J.-C.
Pierre verte. H. : 14 cm.
Est. 3 500 – 4 500 euros.
Proposé par Millon, 18 septembre.
EN HAUT À DROITE : Vase
tripode. Maya, Mexique.
Époque classique, 600 - 900
apr. J.-C.
Terre cuite. D. : 33 cm.
Est. 2 500 – 3 500 euros.
Proposé par Millon, 18 septembre.
AU MILIEU : Amulette.
Maya, Mexique. Époque
classique, 600 - 900 apr. J.-C.
Jade. 4,5 x 41,2 cm.
Est. 3 000 – 4 000 euros.
Proposée par Millon, 18 septembre.
À DROITE : Masque de
danse. Sud du Mexique.
Début du XIXe siècle.
Bois, fi bres. H. : 21 cm.
Est. 800 – 1 200 euros.
Proposé par Millon, 18 septembre.
l’avait acquis auprès d’Aaron Vecht (1886-
1965), un marchand d’art bien connu pour
ses nombreuses activités dans la promotion
de l’art asiatique et moderne en Hollande
et en France.
Une maternité dogon n’duleri, acquise
dans les années 1950 et vendue chez Sotheby’s
Londres en 1961, suscitera l’intérêt de
par sa monumentalité. Autre lot intéressant,
ces deux linteaux demi-circulaires maoris
datant de la fi n du XIXe ou du début du XXe
siècle, précédemment dans la collection de
Cornelis Pieter Meulendijk (1912-1979) et
vendus par Christie’s Amsterdam en 1986.
D’une autre collection privée provient un
bouclier de guerre Asmat du nord-ouest, datant d’avant
la Seconde Guerre mondiale et précédemment dans la collection
Ernst Heinrich de Stuttgart Bad Cannstatt. Le bouclier
est extraordinaire en raison de la représentation d’une
fi gure anthropo-zoomorphique en son centre. Le propriétaire
basé à Amsterdam a également acheté des articles de
Nouvelle-Bretagne, parmi lesquels des baguettes de danse
Tolai, achetées à Mia et Loed van Bussel. Avec un oeil avisé,
il a acquis des objets allant du cercle polaire arctique à
l’archipel mélanésien, dont une fi gure korwar et un petit
yipwon Koriwori, pour n’en citer que quelques-uns.
d’une amitié avec Le Corneur qui ne fi t que croître avec
le temps. Celle-ci ne fut que la première d’une longue
série de visites et de conversations avec ce célèbre marchand
et bien d’autres acteurs importants du milieu avec
lesquelles les Aurance nouèrent des relations, tels que
Charles Ratton, René Rasmussen, Henri Kamer ou encore
Pierre Langlois.
Après une vie consacrée à former leur regard et à
construire une collection singulière marquée par un respect
absolu pour l’oeuvre archéologique dans toute sa
fragilité, l’heure est venue pour le couple de s’en séparer
; une démarche cohérente par rapport à la relation
que les Aurance ont construit avec les pièces qu’ils ont
réunies et dont il ne se sont sentis que des passeurs complices
et dévoués.
Une exposition des lots est prévue en amont de la
vente ; aussi toute personne intéressée pourra-t’elle les
découvrir à l’hôtel Drouot les 14, 16, 17 et 18 septembre.
Vente Millon
PARIS—La maison de vente Millon annonce pour le 18
septembre prochain la dispersion de la collection Manichak
et Jean Aurance d’Arts de l’Amérique précolombienne.
Remarquable par son ampleur et par la sincérité
de la démarche de collectionneur qui le sous-tend, l’ensemble
offre une vision en près de quatre-vingt-dix lots
d’une vie consacrée à l’amour, au respect et à l’échange
autour des vestiges archéologiques des cultures pré-hispaniques.
C’est en 1962, à l’occasion de l’exposition au
Petit Palais « Chefs-d’oeuvre d’Art Mexicain » que le
couple, alors deux jeunes artistes à peine sortis de leurs
centres de formation respectifs – les Beaux-Arts de Paris
pour lui, les Arts Décoratifs pour elle – tombent sous
le charme de l’esthétique faite de courbes, de volumes
puissants et de fragments qu’ils y découvrent. Quelque
temps plus tard, la découverte fortuite, imposée par un
arrêt à un feu rouge, de la galerie Le Corneur transformera
l’émerveillement en passion. Le temps passé à écouter
Olivier Le Corneur présenter avec émotion chacune
des oeuvres de sa galerie précipita les Aurance dans la
voie de la collection ; ils en sortirent avec leur première
pièce – une effi gie colima en terre cuite rouge – et riches