
DOSSIER
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FIG. 58 (À GAUCHE) :
Figure gardienne de
reliquaire eyema byeri.
Fang - Okak, Guinée
équatoriale ou Gabon. Avant
1931.
Bois, cuivre. H.: 70 cm.
Georges de Miré, Paris ; Étude Bellier,
Hôtel Drouot, Paris, 15 décembre
1931, lot 46 ; Helena Rubinstein, Paris/
New York ; Jacob Epstein, Londres
(acquis après 1931); Carlo Monzino,
Lugano-Castagnola, Suisse.
Fondation Dapper, Paris, inv. 3132.
FIG. 59 (EN HAUT) : Page
du catalogue de la vente de
Miré de 1931 montrant la
fi gure 58.
Avec l’aimable concours de l’auteur.
FIG. 60 (CI-DESSOUS) :
Page du catalogue de la vente
de Miré de 1931 montrant la
fi gure 61.
Avec l’aimable concours de l’auteur.
FIG. 61 (À DROITE) : Coupe.
Kuba, RDC. Avant 1931.
Bois. H. : 16 cm.
Georges de Miré, Paris ; Étude Bellier, Hôtel Drouot,
Paris, 15 décembre 1931, lot 78 ;
Musée de l’Homme, Paris.
Musée du quai Branly - Jacques Chirac, Paris,
inv. 71.1931.22.37.
© Musée du quai Branly - Jacques Chirac; dist. RMNGrand
Palais/Claude Germain.
« divinité étrange » ; la fameuse
fi gure debout fang (lot 46, FIG.
58), est quant à elle décrite
comme étant « considérée à juste
titre comme un des chefs-d’oeuvre
de l’art de l’Afrique noire. 39 »
Dans les trois catalogues, les
illustrations sont exceptionnellement
abondantes. Les ventes du
7 mai et celles de Breton-Éluard
présentent de petites photos
d’objets individuels, de façon
similaire au mode factuel choisi
par Flagel et Portier pour le catalogue
Rupalley, mais le catalogue
de Miré est novateur. Au lieu de
présenter tous les lots en vue frontale ou de profi l
avec un éclairage plat et uniforme, comme c’était
le cas des photos illustrant les ventes précédentes,
le catalogue montre de nombreux objets en vue de
trois quarts, éclairés de manière plus expressive. Les
lots principaux sont illustrés en pleine page, tandis
que sur les pages montrant de multiples objets,
ceux-ci apparaissent sur une seule photo en nature
morte, et non sous forme de petits carrés distincts ou
de silhouettes découpées dans un collage. L’ouvrage
se rapproche donc plus d’un catalogue d’exposition
que d’un catalogue de vente, une frontière que
Ratton et Carré brouillent encore davantage en
confi ant la préface à Georges Henri Rivière, qui, en
sa qualité de directeur adjoint du musée d’Ethnographie,
déplore que « le Trocadéro ne soit pas encore
assez riche pour s’offrir en bloc cette magnifi que collection
»40.