
PARIS 1931
105
FIG. 29 (À GAUCHE) :
Figure masculine. Bamum,
court de Foumban,
Grasslands, Cameroun.
XIXe siècle.
Bois, métal, cuir. H. : 43,5 cm.
André Breton Étude Bellier, Paul Éluard,
Paris ; Étude Bellier, Hôtel Drouot,
Paris, 2 et 3 juillet 1931, lot 15 ;
Charles Ratton, Paris ; Baron Eduard
von der Heydt, Ascona, Suisse (vers
1932).
Museum Rietberg, Zurich, inv. RAF 726.
© Rainer Wolfsberger / Museum
Rietberg.
FIG. 30 (EN BAS À
GAUCHE) : Page du
catalogue de la vente
Breton - Éluard de 1931
montrant la figure 33.
Avec l’aimable concours de l’auteur.
FIG. 31 (EN BAS AU
MILIEU) : Page du catalogue
de la vente Breton - Éluard de
1931 montrant la figure 29.
Avec l’aimable concours de l’auteur.
FIG. 32 (EN BAS À
DROITE) : Page du catalogue
de la vente Breton - Éluard de
1931 montrant une plaque
Edo du royaume de Bénin,
Nigeria. Vers 1550.
Alliage cuivreux. H. : 37,5 cm.
Expédition punitive britannique, 1897 ;
André Breton ou Paul É luard, Paris ;
Étude Bellier, Hôtel Drouot, Paris, 2 et
3 juillet 1931, lot 9 ; Baron Eduard von
der Heydt, Ascona, Suisse (vers 1932).
Museum Rietberg, Zurich,
inv. RAF 603.
Avec l’aimable concours de l’auteur.
FIG. 33 (À DROITE) :
Figure gardienne de
reliquaire mbulu-ngulu.
Kota - Obamba, Gabon.
Avant 1931.
Bois, cuivre, laiton. H. : 54 cm.
André Breton ou Paul Éluard, Paris ;
Étude Bellier, Hôtel Drouot, Paris, 2 et
3 juillet 1931, lot 16 ; Henry Wellcome,
Londres ; The Wellcome Trust, Londres.
Fowler Museum at UCLA, don du
Wellcome Trust, inv. X65.3802.
oeuvres pour l’exposition du pavillon de Marsan organisée
en 1923. Une étoffe (tapa) de sa collection s’était
même retrouvée en couverture de L’art nègre et l’art
océanien, le livre majeur publié en 1919 par Henri
Clouzot et André Level, aussi long qu’une monographie
et premier ouvrage à traiter du sujet disponible
en français. Dans la pratique cependant, Rupalley
était davantage un collectionneur de curiosités qu’un
esthète. Une particularité étrange, révélée lors de la
vente de sa « collection européenne » en février 1930
et qui avait, dans l’esprit des gens, diminué la qualité
esthétique de ses objets africains et océaniens.
LA VENTE BRETON ET ÉLUARD
Ratton et Carré ont évité ce problème en se montrant
plus prudents lors de la sélection et de la présentation
des noms associés à leurs ventes. Leur approche
démontre clairement qu’ils ont tiré de précieuses leçons
de la réaction des critiques lors de l’exposition
de Pigalle, qui insistaient sur l’importance de l’art
africain et océanien pour l’avant-garde occidentale
et sur l’importance de posséder une expertise pointue
pour vérifier l’authenticité et identifier les rares
objets qui méritent l’étiquette de « chefs-d’oeuvre ».
Leurs deux ventes consacrées aux collectionneurs
ont utilisé des noms évocateurs afin de transformer
ces idées en récits d’histoire de l’art savamment élaborés.
Ainsi, les objets mis en vente, simples curiosités
au départ, sont devenus des oeuvres occupant
une place de choix dans le monde du « grand art ».
Les noms de Breton et d’Éluard évoquaient les liens
étroits et constants entre l’art ethnographique et