
Inauguré le 1er décembre 2015 dans le quartier populaire de Lobozounkpra,
près de Cotonou, le Petit Musée de la Récade est le seul musée consacré aux
récades ; ces sceptres emblématiques du pouvoir des rois de l’ancien Dahomey.
Ce musée, ainsi que le centre d’Art contemporain africain qui l’accueille et où un
passé glorieux dialogue avec un présent si prometteur, ont une autre particularité
tout aussi forte sur le plan de la symbolique : être nés, l’un comme l’autre, grâce
à la volonté et au mécénat conjoint du galeriste Robert Vallois et du Collectif des
antiquaires de Saint-Germain-des-Prés.
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L e
fut donné – 24 000 euros TTC pour vingt-huit
objets – la réponse fut : « C’est cher… ». Il n’était
plus question de préempter ou même d’acheter.
« Ainsi font, font, font / Trois p’tits tours et puis
s’en vont », dit une autre chanson.
Heureusement, la tragi-comédie impose une
fi n heureuse, celle précisément qui avait été empêchée.
Si Rodrigue, à la fi n du Cid, remporte la
guerre, tue le prétendant et épouse Chimène avec
la bénédiction du Roi, tout est possible !
Malgré un suspense ardent et de multiples
rebondissements, c’est donc bien le collectif de
marchands qui, fi dèle aux ordres d’achat et sans
discuter le prix, devait fi nalement acquérir les
vingt-huit oeuvres issues de l’ancien Royaume
du Dahomey pour les offrir au Petit Musée de la
Récade de Cotonou. Une cérémonie est prévue
en septembre.
« Le Devoir de la Comédie étant de corriger
les Hommes en les divertissant, j’ai cru que
dans l’emploi où je me trouve je n’avais rien de
mieux à faire que d’attaquer par des peintures
ridicules les vices de mon Siècle » (Molière,
premier placet au roi sur la comédie Tartuffe,
1664).
Remerciements
Madame Louise Coué pour son compte rendu de la
vente du 23 mars 2019 ; le Docteur Julien Volper
pour pour l’identifi cation de la langue, du titre et du
sujet de la chanson «Nzila Zulu, et Maîtres Marc
Matthys, Julie Vanwalleghem et Justine Philippart.