
NOTES
1. Sept de ces Congolais moururent de maladie durant l’événement.
Leurs tombes sont toujours bien visibles et entretenues
près de l’église de Tervuren.
2. Cette institution fut fondée en 1898 et peut être considérée
comme une transformation muséale du Palais des Colonies.
Son premier directeur en fut T. Masui, un offi cier qui fut également
le secrétaire général de la section de l’État Indépendant
du Congo à Tervuren en 1897. L’inauguration offi cielle
en 1910 du « frère du Petit Palais », réalisé par l’architecte
français Charles Girault sonna l’heure du remplacement pour
le premier musée du Congo.
3. Le Salon d’Honneur était la première salle par laquelle les visiteurs
pénétraient dans l’exposition. La salle d’ethnographie
suivait.
4. MASUI, T., 1897, Guide de la section de l’État Indépendant
du Congo à l’exposition de Bruxelles-Tervueren, Imprimerie
Veuve Monnom, Bruxelles.
5. Notamment au Cabinda et dans les régions de Loango ou
de Banana.
NOTES
1. Seven of these Congolese individuals died of disease during
the event. Their graves are still visible and maintained near
the church at Tervuren.
2. This institution was founded in 1898 and marks the transition
of the Palais des Colonies into a museum. Its fi rst director
was T. Masui, an offi cer who was also secretary general of
the Congo Free State section at Tervuren in 1897. The offi cial
inauguration of the “brother of the Petit Palais”, designed
by architect Charles Girault, also marked the end of the fi rst
Musée du Congo.
3. The Salon d’Honneur was the fi rst exhibition room that attending
visitors entered. The ethnographic room was next.
4. Théodore Masui, 1897, Guide de la section de l’Etat Indépendant
du Congo à l’exposition de Bruxelles-Tervueren, Imprimerie
Veuve Monnom, Brussels.
FIG. 6 (PAGE SUIVANTE,
EN HAUT À DROITE) :
Vue de la serre tropicale
conçue par Gustave Serrurier-
Bovy à laquelle les visiteurs de
l'exposition accédaient via un
passage souterrain. Les plantes
congolaises présentées venaient
du jardin botanique de Bruxelles.
FIG. 6 (TOP RIGHT):
View of the tropical greenhouse
designed by Gustave Serrurier-
Bovy that visitors to the exhibition
accessed via an underpass. The
Congolese plants shown there
came from the botanical garden in
Brussels.
décorées furent exposées. Les arts du fer furent
essentiellement évoqués à travers les armes : couteaux
de jet du Nord-Congo et haches de type
songye, notamment. Sujets d’élogieux propos, ces
objets furent décrits à l’époque avec des expressions
telles que « harmonie de la ligne » ou encore
« audacieuses silhouettes d’une diversité infi nie et
d’une grande élégance ».
Pour l’ivoire, si le guide de l’exposition éleva
les pommeaux de canne de chef (mvwala) des
Kongo au rang d’oeuvres éburnéennes de « valeur
sérieuse », c’est bien les défenses sculptées que produisaient
pour les Blancs des ivoiriers de la Côte
atlantique5 (qui furent présentées au public. Nul
doute que ces objets trouvèrent une résonnance
harmonieuse avec des oeuvres chryséléphantines
réalisées par des artistes de l’Art Nouveau, également
exposées dans le Salon d’Honneur. Certains
de leurs créateurs, comme Phillipe Wolfers avec sa
Caresse du cygne ou Vase au cygne, avaient d’ailleurs
choisi de présenter pour l’occasion des oeuvres
incluant des défenses complètes gravées.
Enfi n, soulignons que les grandes « stars »
congolaises du Salon d’Honneur furent bien les
to the Kuba), masks and fi gures were conspicuously
absent. Decorated Kuba cups, on the other
hand, were abundant. Metalwork was essentially
represented by weapons, especially Songye-type
axes and throwing knives from the northern Congo.
These objects received great praise at the time
and were described as having a great “harmony
of line” and having “audacious silhouettes of infi -
nite diversity and great elegance.”
While the exhibition elevated the fi nials of
Kongo chiefs’ staffs to the status of ivory carvings
of “serious value,” it placed greater emphasis on
the sculpted tusks that ivory artists of the Atlantic
Coast (especially those from the Loango and Banana
regions of Cabinda) produced for Europeans.
These objects resonated well with the chryselephantine
art nouveau sculptures that were also
presented in the Salle d’Honneur. Some of the creators
of these, including Philippe Wolfers with his
Caresse du Cygne (The Swan’s Caress) and Vase
au Cygne (Vase with Swan), also opted to show
works carved from entire tusks.
However, the biggest Congolese “stars” in the
Salon d’Honneur were the Kuba textiles that,
textiles kuba qui témoignaient, toujours d’après le
guide offi ciel, d’u ne perfection technique et d’un
goût artistique remarquables. Plusieurs centaines
d’exemplaires de ces « velours du Kasaï » ornèrent
les murs du Salon et fi rent pendant aux tapisseries
d’Hélène De Rudder. Dit d’une autre façon, en
1897, ces textiles furent les ambassadeurs les plus
effi caces de l’art congolais auprès des Belges !
again according to the guidebook, evidenced
technical perfection and remarkable artistic taste.
Several hundred examples of “Kasai velvets”
adorned the walls of the Salon and were counterpointed
with tapestries by Hélène De Rudder.
Simply stated, in 1897, these textiles were the
most effective ambassadors that Congolese art
had in Belgium.
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Toutes les photos en noir et blanc
furent faites par Albert-Edouard
Drains (Alias "Alexandre")
en 1897.
All black-and-white photos by
Albert-Edouard Drains (alias
“Alexandre”), 1897.