
FIG. 8 (CI-DESSOUS) : Statue. Due à .ase\a NtambZe. Pende, RDC. $nnpes
195 0. H. : 79 cm. Collectée par A. Maesen dans les années 195 0. I nscrite en 1955 dans
les collections du MRAC, EO.195 3.74.5 39 0.
S i le style trè s personnel de N tamb we se retrouve dans cette oeuvre produite dans le
cadre des « Ateliers Indigè nes de V erly », elle manq ue en revanche résolument de
vigueur. Cette faib lesse sculpturale est à rattach er à la production en série, mais aussi
certainement à l’ab sence de conviction rituelle dans la réalisation de telles piè ces.
N éanmoins, il est intéressant de remarq uer q ue cette piè ce destinée initialement à des
ach eteurs européens séduit un dirigeant local q ui la destinait à un usage rituel dans son
kibulu maison de Fhef Fhe les Pende.
Notons Tu’aYant Fette inFitation de la Sart des %lanFs à sFulSter Fe genre de ¿ gures
anth ropomorphes, les statues en pied étaient rares et considérées comme porteuses
de SouYoirs malp¿ Tues, et Sour tout dire rpserYpes aux Fhefs ou enFore aux Sorteurs
rituels de cannes de palab re. La production de nombreux objets de ce type par l’atelier
de TambZe tpmoigne de la disSarition SrogressiYe de la signi¿ Fation menaoante de Fes
¿ gures anthroSomorShes aYeF l’aYqnement de la © modernitp ª.
ReleYons Sour ¿ nir Tue le rpFit d’un obMet fait initialement Sour les (uroSpens et
transformé en obj et rituel n’est pas propre à N tamb we. O n peut ainsi évoq uer le cas
d’une piè ce réalisée par l’académiq ue F uti D aniel q ui fut à un moment donné consacrée !
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FIG. 7 (CI-DESSOUS) : Le sculpteur K aseya N tamb we (à gauch e) et l'un de ses
élè ves discutant avec le peintre b elge R. V erly dans son kitanda ( atelier) de Mututua.
PhotograShie Srise Yers Sar C. Lamote.
$rFhiYes ShotograShiTues du 0R$C, +P....
La production artistiq ue visib le sur la ph oto est réalisée dans le cadre des « Ateliers
S ociaux d’Art Indigè ne du S ud-K asaï ». I l s’agissait de piè ces réalisées dans un « style
auth entiq ue et préservé » q ue l’on destinait à la vente aux E uropéens.
FIG. 7 (BELOW): Th e sculptor K aseya N tamb we (at left) and one of h is students
talk ing with B elgian painter Rob ert V erly in th e kitanda ( worksh op) of Mututua.
PhotograSh b\ C. Lamote, .
R0C$ arFhiYes, +P....
Th e sculptures b eing created in th is ph oto were produced within th e framework of th e
Ateliers S ociaux d’Art Indigè ne du S ud-K asaï (S ocial W ork sh ops of Indigenous Art of
S outh K asai). Th ese were sculptures formulated in an “auth entic and preserved style”
th at were intended for sale to E uropeans.
FIG. 8 (RIGHT):
0ale ¿ gure, FarYed b\ .ase\a NtambZe. Pende, DR Congo. s. + Fm.
Collected b y A. Maesen in th e 195 0s. Accessioned by th e RMCA in 1955, EO.195 3.74.5 39 0.
Alth ough N tamb we’s personal style is evident in th is sculpture, wh ich was produced within th e context of
th e “Ateliers Indigè nes de V erly,” it lack s power. Th is sculptural weakness can b e ascrib ed not only to serial
production b ut also to th e fact th at th e artist lack ed ritual conviction as h e made commercial pieces.
Wh at is interesting, h owever, is th at th is object, wh ich was intended for E uropean b uyers, attracted th e
attention of a local ch ief, wh o acq uired it for ritual use with in h is kibulu, the house of a Pende Fhief. %efore
Zhite SeoSle enFouraged artists to SroduFe this t\Se of anthroSomorShiF statue, standing ¿ gures Zere
rare. Th ey were th ough t to cause misfortune and were reserved for ch iefs and th e ritual b earers of palaver
staffs. Th e production of numerous similar objects in N tamb we’s studio indicates th at with th e emergence of
“ modernity,” th ese anth ropomorphic statues gradually lost th eir ch aotic nature.
I t sh ould b e noted th at th e trajectory of an object initially made for E uropeans and transformed into a ritual
object is not uniq ue to N tamb we. Th ere is also th e case of a carving made b y th e portrait sculptor F uti D aniel
th at was consecrated for religious use.