différentes, ce fut fi nalement le regard de Louis De
Vries qui l’emporta puisque l’immense majorité des
deux cent cinquante trésors de l’exposition avaient
été sélectionnés par lui. Sans doute est-ce l’une des
raisons du succès que remporta cette splendide
exposition.
Quant à la position des scientifi ques, universitaires
et anthropologues de terrain, elle se retrouva
admirablement défendue par l’excellent ouvrage
qu’édita Luc de Heusch pour faire pendant, non
pas au catalogue, mais à l’exposition, ce qui était
des plus explicites sur le bandeau du livre qui soulignait
en grand : « Annales du musée de Tervuren.
À l’occasion de l’exposition Trésors cachés ». Cet
ouvrage collectif, auquel j’ai contribué, est en effet
constitué de textes rédigés par des chercheurs de
terrain qui ont envisagé le sens et les fonctions,
mais aussi les formes et la beauté des objets, du
point de vue même des sociétés africaines qui les
ont créés.
Les nombreuses événements qui furent organisés
ensuite au musée démontrent qu’après 1995, la
Belle aux bois dormants s’était bel et bien réveillée.
Et si en 2012 elle s’est à nouveau assoupie, c’est
pour encore mieux nous surprendre et nous émerveiller
lors de son réveil le 9 décembre 2018. Car
les « trésors » qui furent sélectionnés pour l’exposition
Art sans Pareil, et la pertinence du parcours
thématique dans lequel ils s’insèrent, prouvent la
grande maîtrise de Julien Volper à allier le sens et
la beauté.
En Hommage à Louis De Vries
intersected when they both selected the same
Songye fi gure with its long neck adorned with
necklaces (fi gs. 3a and b).
In the end, it is ironic that in the selection
of the 250 treasures voted on by seventeen
people with very different visions, it was ultimately
De Vries’ views that prevailed, since
he had picked the vast majority of them. His
good judgment was also undoubtedly one of
the main reasons for the resounding success
enjoyed by this splendid exhibition.
The perspectives of the scientists, academics,
and fi eld anthropologists were admirably
defended in an excellent work edited by de
Heusch, which was produced in conjunction
with the exhibition (fi g. 5), rather than in the
exhibition catalog itself. This was clearly expressed
on the banner ad for the book, which
bore the words “Tervuren Museum Annals on
the Occasion of the Hidden Treasures Exhibition.”
This collective work, to which I also
contributed, is composed of essays penned by
fi eld researchers, who wrote about the meaning
and function of the objects as well as about
their form and beauty as understood from the
perspectives of the African societies that created
them.
The many exhibitions that have subsequently
been organized at the museum demonstrate
that since 1995, the museum’s “sleeping beauties”
have truly been awakened.
Although they have been taking a rest since
2012, this has only been so that they can surprise
and amaze us anew when they come back
to life on December 9, 2018. The “treasures”
that have been selected for the Art sans Pareil
(Unrivaled Art) exhibition and the thematic
discourse in which they are involved demonstrate
the mastery Julien Volper has achieved
in the art of combining meaning with beauty.
Dedicated to Louis De Vries
universi-
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