
We have also been refl ecting on the strategies
we need to adopt in order to integrate
contemporary art into our new museum. We
have, for instance, inaugurated an artist residency
program that promises to be very fruitful (see
pp. 22–23).
All of this has been taking shape within the
context of a colossal construction project, the
end result of which will be a near doubling of our
public space. When we open this will consist of
11,000 square meters, as opposed to the 6,000 we
had before.
T.A.M.: For many people, including the
majority of our magazine’s readers, the RMCA
is seen primarily as the repository for one of
the world’s most outstanding collections of
traditional Central African art in terms of
both quality and quantity. These artworks
don’t seem to have been given priority in
the present renovation. What place has
been reserved for them in the new museum
presentation?
G.G.: Ethnographic art afi cionados, rest
assured! Our superb collection will be visible
in two ways. Part of it has been integrated
into the new permanent installation,
where it will be structured in fi ve parts.
The fi rst, “African Societies,” itself has
two parts: “Rituals and Ceremonies” and
“Languages and Music” (see pp. 20–21).
The second is “Landscape and Biodiversity,”
the third is “The Diaspora,” the fourth is
“Resources,” and the last is “The History of
the Continent” (see pp. 18–19). The latter
explores the colonial past, of course, but also
delves deeply into Africa’s earlier history.
After all, we certainly want to make sure
that everyone understands that Africa existed
before Stanley got there! In each of these
sections, traditional African art contributes
to the discourse on contemporary Africa that
we are attempting to put forward. Even if
some objects are dozens or even hundreds of
years old, they may still play an important
role in the context of the present.
Along with all that, we are going to
inaugurate the new RMCA with a longterm
exhibition on art history. Curated by
Julien Volper, it will be called Art sans pareil
la digitalisation, dans les deux ou trois ans à
venir, de toutes les archives sur le Rwanda qui se
trouvent en Belgique. Des documents qui pourront
ainsi être consultables pour le Rwanda.
Pour revenir à votre question, en plus de ces efforts
pour construire de véritables collaborations
avec l’Afrique, nous avons interrogé l’histoire de
notre institution sans la moindre complaisance.
Cette réfl exion a pris la forme de trois expositions
temporaires. La première, Exit Congo Museum,
organisée en 2000-2001 sous le commissariat
de Boris Wastiau, analysait de façon critique
les origines de nos collections. Vint ensuite en
2005, Mémoire du Congo. Le temps colonial,
l’exposition la plus ambitieuse sur le passé colonial
de la Belgique. Puis, en 2010, Indépendance
! 50 ans d’indépendance racontés par
les Congolais, dont le titre révèle l’objectif.
Enfi n, nous avons réfl échi à des stratégies
pour intégrer l’art contemporain dans notre
nouveau musée. C’est ainsi que nous avons
mis en place un programme de résidence
d’artistes dont les fruits sont prometteurs
(ndle : p. 22-23).
Tout cela, bien entendu, s’est matérialisé
dans un chantier colossal de rénovation des
bâtiments qui a permis, notamment, de doubler
quasiment la surface d’accueil du public
qui est passée de six mille mètres carrés à
près de onze mille…
T. A. M. : Pour beaucoup – parmi lesquels
les fi dèles lecteurs de ce magazine – le MRAC
est avant tout le réceptacle de l’une des collections
d’art ancien d’Afrique centrale les plus
exceptionnelles, tant par sa qualité que par
son étendue. Or, ces arts ne semblent pas se
retrouver au coeur des priorités de la rénovation.
Quelle place leur est accordée dans le nouveau
discours muséographique ?
G. G. : Que les amateurs d’art ethnographique
soient rassurés ! Notre superbe collection sera
visible de deux façons. Une partie a été intégrée
dans la nouvelle exposition permanente,
structurée en cinq thématiques transversales :
la première : « Les sociétés africaines », composée
de deux volets : « Rituels et cérémonies » et
« Langue et musique » (ndle : p. 20-21) ; la deuxième,
« Paysage et biodiversité » ; la troisième,
« La diaspora » ; la quatrième « Les ressources »
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