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FIG. 6 (CI-DESSOUS) : H ans H immelheb er au Congo en 1938-19 39.
Arch ives Rietb erg Museum à Z urich, FHH 167 -136.
H. Himmelheber et l’esthétique yaka
H ans H immelheb er (19 08-2 003) fut eth nographe de formation. Ce ch erch eur allemand effectua de nombreuses missions en
terre afriFaine, notamment en C{te d’,Yoire et au Congo.inshasa, mais aussi en $laska. $uteur Sroli¿ Tue, il aFForda une SlaFe
importante aux q uestions artistiq ues et esth étiq ues dans plusieurs de ses textes, notamment ceux qu’il écrivit pour Brousse, la
revue trimestrielle des « Amis de l’Art Indigè ne du Congo belge ».
FIG. 6 (BELOW): H ans H immelheb er in Congo in 19 38– 19 39.
Rietb erg Museum archives, Z urich, inv. FHH 167 -13.
H. Himmelheber and the Yaka Aesthetic
H ans H immelheb er (19 08–2 003) was an eth nographer b y training. Th is G erman researcher carried out numerous expeditions
on $friFan soil, SartiFularl\ in C{te d
,Yoire and Congo.inshasa. +e also Zent to $laska. $ Sroli¿ F author, he emShasied
artistic and aesth etic issues in several of h is writings, notab ly in th e essays h e provided for Brousse, th e q uarterly journal of th e
“ Amis de l’Art Indigè ne du Congo belge.’
FIG. 5 (À DROITE) :
Application des couleurs sur
la coiffe d’un masq ue
kholuka par un circoncis yaka.
Ph oto de H. H immelheb er, 19 38-19 39.
Arch ives Rietb erg Museum à Z urich, FHH 167 -7.
FIG. 5 (RIGHT):
A young Y ak a circumcision
initiate applying colors to th e h eaddress of a
kholuka
mask.
Ph oto b y H. H immelheb er, 19 38– 19 39.
Rietb erg Museum archives, Z urich, inv. FHH 167 -7.
Malgré quelques règles formelles et iconographiques
obligatoires, la compétition évoquée engendrait la
création d’une foison de thèmes nouveaux et de
confi gurations inédites, comme certains modèles
de poupées surmontant le masque, ou encore
l’utilisation de coloris insolites.
Les masques présentés ici relèvent des catégories
kholuka, ndeemba et tsekedye, et étaient tous
portés par les jeunes circoncis au moment de leur
sortie publique. Kholuka, le plus prestigieux,
dansait seul alors que ndeemba (le deuxième en
importance) et tsekedye évoluaient par paire. C’est
souvent l’évaluation, par le sculpteur, de la qualité
de sculpture du visage des différents exemplaires
qu’il réalisait qui déterminait le rattachement
du masque à l’une ou l’autre catégorie. Une
fois la catégorie choisie, la coiffe du masque
était alors confectionnée afi n qu’elle convienne
iconographiquement à ladite catégorie.
The masks shown here belong to three categories:
kholuka, ndeemba, and tsekedye. Each of
these types was worn by circumcised boys when,
after the initiation, they revealed themselves to
the outside world. Kholuka, the most prestigious
mask, danced alone. Ndeemba, the secondmost
important mask, and tsekedye danced in
pairs. The sculptor decided which of the three
categories his mask should belong to, depending
on how highly he assessed the sculptural quality
of the face. Once this assessment had been
made, the headdress was produced so that it was
iconographically in keeping with the appropriate
category.