
tives sur ce qu’était une exposition à caractère esthétique
divergeaient. En outre, s’il est vrai que l’on
peut s’accorder sur certains critères universels de la
beauté, à partir du moment où des choix doivent
s’opérer, les subjectivités et sensibilités respectives
ne peuvent que s’affronter…
En désaccord perpétuel avec Marie-Louise Bastin,
il se retira fi nalement du projet ; mais je n’ai
jamais su s’il jeta lui-même l’éponge ou s’il fut
poussé vers la sortie.
Durant la période où Marie-Louise Bastin exerça
son activité de commissaire, de l’automne 1993
au printemps 1994, certains, dont Louis De Vries,
étaient partisans d’une sélection exclusivement
opérée au sein des « trésors cachés » dans les réserves,
tandis que
Marie-Louise Bastin était de ceux qui trouvaient
qu’il eut été dommage que les chefs-d’oeuvre exposés
dans les salles ne fassent pas partie de l’exposition.
Elle opta donc pour la seconde solution et,
assistée d’Els De Palmenaer, compléta les
choix opérés par Louis De Vries, pour
arriver à une présélection de plus de cinq
cents objets, provenant aussi bien des
salles que des réserves.
Intermezzo
Marie-Louise Bastin se retira du projet au
mois de mai 1994 pour raisons de santé.
Anne-Marie Bouttiaux, Els de Palmenaer
et moi-même achevèrent cette présélection
en y ajoutant quelques pièces
provenant de réserves qui n’avaient pas
encore été inventoriées.
Par ailleurs, une vingtaine d’objets d’Afrique de
l’Ouest avaient également été sélectionnés. Mais
lorsque nous avons réuni l’ensemble de la présélection
provenant des réserves sur les grandes
tables d’une même salle, nous mesurâmes à quel
point ces oeuvres étaient noyées au sein de la multitude
d’objets originaires du Congo ; en outre
fort peu soutenaient la comparaison avec ces derniers
; nous les avons donc retirées de la présélection.
Celle-ci comportait désormais près de cinq
cent quarante objets.
Troisième temps
L’étape suivante devait consister à choisir deux
cent cinquante oeuvres parmi les cinq cent quarante
présélectionnées. Il fallait donc écrémer. Comment
be differed greatly. Moreover, while it is true
that one can agree on certain universal principles
of beauty, subjective factors that are related
to individual sensibilities inevitably come
into play when choices need to be made, and
these may not be in harmony.
Stuck in a perpetual state of disagreement
with Bastin, De Vries fi nally withdrew from the
project. I never found out if it was his decision
to leave or if he was pushed toward the door.
During the time that Bastin was in charge,
which was from the autumn of 1993 through
the spring of 1994, some members of the staff,
as well as De Vries, felt that the show should
be made up exclusively of “hidden treasures”
from the museum’s reserves, while Bastin
was among those who held that it would be
a shame not to include some of the works on
permanent display. She opted for the plan she
preferred, and with the assistance of Els de
Palmenaer, completed the selection
started by De Vries. The total number
of objects in the preliminary selection
now stood at more than 500,
drawn from both the reserves and
the exhibition galleries.
Intermezzo
Bastin withdrew from the project in
1994 for health reasons, and Bouttiaux,
de Palmenaer, and I then completed
the preliminary selection process
with the addition of a few more
works from the reserves that had not
yet been inventoried.
About twenty objects from West Africa were
included in the initial selection, but when we
got all of the preselected works from the reserves
together on large tables in a single room,
it was striking the extent to which these were
drowned out by the huge number of objects
from Congo. In any case, few of them really
stood up to the latter, and we consequently
withdrew them from the selection. Nearly 540
objects now remained.
The Third Stage
The next phase involved selecting 250 of the
540 objects. A triage had to be made, but how?
And who would do it?
FIG. 6 (CI-DESSUS) :
B roch ure de présentation de
l'exposition Trésors cachés ( 1995)
au MRAC.
FIG. 6 (ABOVE):
B roch ure accompanying the
exh ib ition Trésors cachés ( 1995)
at th e RMCA.
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FIG. 4 (PAGE DE GAUCHE
EN HAUT) : Masque kazeba
ou kakuungu. Y ak a, RD C.
H. : 6 0 cm.
Collecté par le pè re O. B utaye
dans la région de K imb ao. I nscrit
en 19 32 dans les collections du
MRAC, EO.0.0.34 145.
FIG. 4 (LEFT): Mask, kazeba
or kakuungu. Y ak a, D R Congo.
H: 6 0 cm.
Collected b y F r. O. B utaye in th e
K imb ao region.
Accessioned by th e RMCA in
19 32, EO.0.0.34 145.