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EN BAS À GAUCHE :
Couronne à cimier et
pendants kandela, portés
pour la chasse. Amazonie.
Plumes, bois, jonc, fi bre végétale,
coton, élytres de scarabées.
H. : 102 cm, L. : 35 cm.
Don du zoologue Henry Larsen
en 1956.
MEG. Inv. ETHAM 025431.
© MEG, J. Watts.
Parures et bijoux
BERG EN DAL—À voir, jusqu’au 2 juin à l’Afrika Museum,
l’exposition Bijoux – fabricants et porteurs, qui présente
plus de sept cents bijoux du monde entier et nous donne
un aperçu des techniques de fabrication, du savoir-faire
des fabricants, et de l’utilisation des parures. Le besoin de
se parer est vieux comme le monde et toutes les populations
ont usé de moult matériaux afi n de s’embellir :
coquillages, fruits, or, argent ou pierres précieuses… Tout
y est passé. Cependant, on s’intéresse trop souvent au
matériau et non pas à l’artisan, et c’est à lui – ou elle –
que l’exposition tente de rendre hommage. C’est donc
une ode au bijoutier qui nous est présentée, avec un
focus sur les techniques ancestrales qui ont façonné les
plus beaux bijoux d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Sud
ou d’Océanie, qui nous révèlent ainsi un
pan de leur histoire.
À DROITE : Pendants
d’oreilles. Brésil, État du
Mato Grosso, village de
Meruré. Bororo. Années
1960.
Nacre, fi bres végétales, plumes.
L. : 6 cm.
Acquis du missionnaire salésien Renato
Maltoni en 1976 ; collecté en 1971.
MEG. Inv. ETHAM 038743.
© MEG, J. Watts.
CI-DESSUS : Bagues en or de
Johanna Dahm.
À GAUCHE : Femme
amazighe en robe d’apparat.
Sud du Maroc. 1940-1960.
Photo : G. Gillet.
ACTUALITÉ MUSÉES
Amazonie sur mer
NANTES—Depuis déjà quelques années, le musée d’Histoire
de Nantes du château des ducs de Bretagne pratique
une politique muséale très diverse : est-ce son ouverture
sur la mer qui lie l’histoire de la ville et du musée aux
horizons lointains ? En tout cas, cela ne peut être que
pour notre bonheur. Cette saison, départ vers l’Amazonie,
avec l’exposition sensationnelle présentée il y a
quelques années au Musée ethnographique de Genève :
Amazonie. Le chamane et la forêt, qui aura lieu du 15
juin 2019 au 19 janvier 2020. L’occasion de voir ou revoir
les merveilles du musée suisse en termes de plumasseries
et de collections d’Amazonie, une région du territoire
sud-américain souvent ignorée en ce qui concerne
l’art. L’histoire de ces parures et de ces décors dévoile au
spectateur les pratiques chamaniques de la symbiose du
monde des hommes et de la nature. Un exemple à suivre,
à une époque qui se veut tournée vers l’écologie.