FIG. 11 (CI-DESSOUS) :
Charles Ratton, vers 1935.
Photo : Studio Harcourt, Paris.
FIG. 12 (CI-DESSUS) :
Étiquette des collections
Durville.
Avec l’aimable autorisation de Bruno
Claessens.
FIG. 13 (À GAUCHE) :
Dr Gaston Durville, 1930.
Dans le fi lm Physiopolis de O’Messerly
et Jean Dréville, 1930.
115
d’être insignifi ant à l’époque, et disparut une fois
encore25 jusqu’en 2003, date à laquelle elle a été
proposée à nouveau chez Sotheby’s à New York.
Cette fois-ci, elle était présentée avec sa provenance
complète et une description détaillée de Louis
Perrois, qui supputait que la sculpture ait pu être
une fi gure de gardien de reliquaire ou peut-être le
fl euron d’un poteau de maison d’hommes akon.
Elle a presque doublé son estimation de cinquante
mille à cent mille dollars, confi rmant la popularité
de cette ancienne « déesse Pahouine ». La collection
dans laquelle elle est entrée à ce moment-là est sans
aucun doute une étape supplémentaire dans son
voyage à travers le monde.
Nos remerciements vont à Susan Kloman de Christie’s
et à Alexander Grogan de Sotheby’s pour leur aide dans
cet article, ainsi qu’à Jim Ross : sans ses remarquables
archives d’anciennes illustrations de l’art africain
(rossarchive.library.yale.edu), ce projet aurait été
beaucoup plus diffi cile.
NOTES
1. Clements R. Markham (éd.), The Geographical Magazine,
vol. 2, 1er juillet 1875, p. 222.
2. Andrew Battell serait peut-être le premier, à la fi n du XVIe /
début du XVIIe siècle. Voir E. G. Ravenstein, The Strange
Adventures of Andrew Battell of Leigh, in Angola and
adjoining regions, The Hakluyt Society, Londres, 1901.
3. K. David Patterson, « Early Knowledge of the Ogowe River
and the American Exploration of 1854 ». The International
Journal of African Historical Studies, vol. 5, n°1, 1972,
p. 77.
4. Ibid., p. 88.
5. De Compiègne, L’Afrique équatoriale, 2 vol., Paris : Plon et
Cie., 1875.
6. Markham, 1875, op. cit., p. 95.
7. Il est noté sur la page de titre d’en face que les gravures de ce
livre de Louis Breton sont « d’après des photos et des croquis
du marquis de Compiègne » (de Compiègne, op. cit.).
8. Voir Alfred Marche, Luçon et Palaouan, Libraire Hachette et
Co., Paris, 1887.
9. Alfred Marche, « Voyage au Gabon et sur le fl euve Ogooué.
1875-1877 ». Le Tour du Monde : Nouveau Journal des
Voyages, vol. 36, no 936e liv., Librairie Hachette, Paris, 1878,
p. 438 ; la même planche apparaît à nouveau dans Trois
voyages dans L’Afrique occidentale : Sénégal - Gambie -
Casamance - Gabon - Ogooué de Marche, Librairie
Hachette, Paris, 1879, p. 376.
10. Louis Perrois, Patrimoines du Sud, Collections du Nord,
ORSTOM, 1997, p. 126.
11. Professionnel de maison de vente, communication
personnelle.
12. Catalogue de vente Sotheby’s, vente n° 7842 du 14
novembre 2003, lot 65, p. 66-67, avec essai de Louis
Perrois. Les notes de provenance ont servi de point de
départ pour cet essai.
13. Ibid.
14. Il est intéressant de noter que la gravure de Breton montre
la jambe de l’autre côté. Ceci est dû au procédé de la
gravure, qui crée une image miroir lors de l’impression sauf
si cela est spécifi quement compensé.
15. K. David Patterson, « Paul B. Du
Chaillu and the Exploration of Gabon,
1855-1865 ». The International Journal
of African Historical Studies, vol. 7, n°
4, 1974, p. 647-667.
16. Laure Cynthia Mboyi Moukand dans
sa thèse de doctorat, La pratique des
échanges commerciaux dans la société
précoloniale du Gabon XVIe-XIVe
siècles, université Michel de Montaigne
Bordeaux 3, 2013.
17. Catalogue de vente Loudmer, Paris, 29
juin 1989, lot 393.
18. Roland Kaehr, Louis Perrois et Marc
Ghysels, « A Masterwork that Sheds
Tears … and Light: A Complementary
Study of a Fang Ancestral Head. ».
African Arts. 40, 2007, pp. 44–57.
19. Michael Mbadinga, « L’organisation
territoriale au Gabon : entre mythe et
réalité », Annales de l’université Omar
Bongo, n° 15 : 25, 2010, p. 27.
20. Sotheby’s 2003, op. cit.
21. Ibid.
22. Une fi gure nbaka dont on sait qu’il l’a
acquise aux enchères à la fi n de 1931
porte le numéro d’inventaire 7553.
Catalogue de vente Sotheby’s, vente
n° 9225, 11 novembre 2014, lot 119.
23. Les intérêts de Durville étaient très
variés, comme le montre le catalogue de
vente de sa collection restante. Voir catalogue de Lasseron &
Associés, Paris, 30 mai 2007.
24. Loudmer 1989, op. cit.
25. Jim Ross, dans ses notes sur la pièce, affi rme que le «
collectionneur européen » qui a consigné la pièce pourrait
avoir été le marchand américain Aaron Furman, qui vivait
alors au Portugal. Voir http://raai.library.yale.edu/site/index.
php?globalnav=image_detail&image_id=241. Il n’est pas le
seul à faire cette hypothèse.
UNE DÉESSE PAHOUINE
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