16
MARCHÉ de l'art
Les Yaure admirés par Éric Hertault
PARIS—Pour sa deuxième exposition dans son espace de
la rue Visconti, Éric Hertault a souhaité rendre hommage
à l’art des yaure, dont il apprécie particulièrement la rigueur
formelle et le sens de la ligne épurée. À l’affi che
du 18 juin au 27 juillet, « Visages du sacré » ou la culture
de l’esthétique chez les Yaure présentera un ensemble
de masques, de cuillers et d’étriers de métier à tisser ; objets
certes de nature très différente où la représentation
d’un visage aux traits idéalisés et à l’expression sereine
s’impose au regard comme dénominateur commun. Si le
noyau des pièces proposées à la vente sont issues de la
collection personnelle d’Hertault, constituée en grande
mesure d’objets de Côte d’Ivoire, les oeuvres qui complètent
l’ensemble ont été rigoureusement sélectionnées
dans des collections privées, témoignant de la sensibilité
du marchand.
Ode à l’art Dogon à la galerie Flak
PARIS—Après avoir pris part à l’édition 2019 de MATA
à New York en mai, puis au Bourgogne Tribal Show
du 30 mai au 2 juin, la Galerie Flak enchaînera sur une
exposition thématique, cette fois-ci dans ses murs.
L’événement ouvrira ses portes le 6 juin, contribuant
ainsi au rayonnement de l’initiative des Jeudi des BeauxÀ
DROITE : Figure double.
Komakan, pré-Dogon, Mali.
Bois. H. : 68 cm.
Ex-coll. Pierre Harter ; Michel Gaud ;
André Fourquet.
Galerie Flak, photo : © D. Voirin.
EN BAS : Figure féminine.
N’duleri, pré-Dogon, Mali.
XIXe siècle ou antérieur.
Bois. H. : 26 cm.
Ex-coll. Maurice Nicaud ; Aaron et
Joyce Furman ; collection privée, USA.
Galerie Flak, photo : © D. Voirin.
EN BAS À DROITE : Masque
facial. Pende, RDC.
Bois, pigments.
© Galerie Afrique, Ramatuelle.
À GAUCHE : Masque. Yaure,
Côte d’Ivoire.
Bois.
© Galerie Hertault.
Arts, soutenue par la plupart des
galeries de cette rue emblématique
de Saint-Germain-des-Prés.
Les grands amateurs et jeunes
initiés auront ensuite jusqu’au 29
juin pour découvrir Dogon. Art
ancestral du Mali, un hommage au
grand art ancien de cette culture
ayant produit de nombreuses
oeuvres majeures, telles la double
fi gure de la collection André Fourquet
ou encore la fi gure Niongom
qui fut publiée en 1994 dans le
célèbre ouvrage Statuaire Dogon d’Hélène Leloup. L’exposition
s’attachera à mettre en avant les nuances au
coeur de l’art ancestral des Dogon et pré-Dogon avec
une sélection d’une trentaine de pièces alliant sculptures,
masques et éléments d’architecture.
Objets-remèdes à la Galerie Afrique
RAMATUELLE—Pas un été sans exposition d’art africain
à Ramatuelle ! Le mérite en revient à la galerie Afrique
qui, tous les début juillet, renouvelle son engagement auprès
des nombreux visiteurs de ce beau village
médiéval de la Côte d’Azur en leur proposant
une activité culturelle digne de la beauté du
lieu. Cette année, le thème choisi est l’art et
la médecine en Afrique noire. Du 1er juillet au
31 août, la galerie sera habitée par des signes
de maladie – masques aux traits déformés des
Pende de RDC, par exemple – tout comme
par des « objets-remèdes » tels que des réceptacles
pour substances médicinales de Tanzanie,
des sculptures liées aux pratiques vodun
d’Afrique occidentale ou encore des fi gurines
de guérisseur du Ghana. Issus de régions très
diverses et répondant à des besoins tout aussi
différents, les objets sélectionnés présentent,
aux yeux des responsables de la galerie, des
points communs dans leur construction formelle
avec les créations des maîtres de l’abstraction
et du cubisme du XXe siècle.