ACTUALITÉ MUSÉES
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À GAUCHE :
Avec l’aimable autorisation du National
Museum of the American Indian,
Smithsonian Institution, inv. 9/3427.
Masques fi gurant Tumaneq
(esprits du vent). Attribués
à Ikamrailnguq, Napaskiaq,
rivière Kuskokwim. Vers 1900.
EN HAUT À DROITE :
Avec l’aimable autorisation du Fowler
Museum of Cultural History, UCLA, inv.
X65.4035.
À GAUCHE :
Avec l’aimable autorisation de la Menil
Collection, Houston, collection Adelaide
de Menil et Edmund Carpenter, A7626.
Enfi n réunis
ANCHORAGE—C’est l’histoire de retrouvailles. Et c’est
une première depuis plus d’un siècle. Celles-ci ont eu lieu
à Anchorage en Alaska. Les masques yupik sont généralement
des représentations créées par des chamanes,
qui y transcrivent leurs visions ou rêves. Souvent, ils sont
détruits après les cérémonies, mais à la fi n du XIXe siècle,
ils servirent de monnaie d’échange pour les populations,
et se retrouvèrent en l’occurrence dans les musées de
Washington (Smithsonian National Museum of the American
Indian), Los Angeles (Fowler Museum) et Houston
(Menil Collection). Aujourd’hui, ces masques, qui représenteraient
les directions du vent, sont enfi n réunis à
l’Anchorage Museum, et recherchent la dernière voix du
quartet.
Fondation Opale
LENS—Le 9 juin prochain, et jusqu’à la fi n mars 2020,
ouvre l’exposition Before Time Began à la Fondation
Opale, fondation qui se propose d’être une nouvelle voie
de partage des cultures à travers l’art, depuis le haut des
sommets enneigés suisses. Une exposition sur la peinture
aborigène contemporaine qui propose un regard global
sur la question de la genèse de cet art très récent qui est
parfois à la fois traditionne l et contemporain puisqu’il se
fait l’écho d’ancestrales connaissances tout autant que
de problématiques sociétales tout à fait contemporaines.
Ce temps à contre-temps, c’est aussi une manière pour
les populations et les artistes d’évoquer le rêve, comme
processus de création ou comme idéologie.