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128 Une passion pour les masques de l’Himalaya Rencontre avec Rosa Amorós PERSONNALITÉ Par Elena Martínez-Jacquet Derrière l’apparence frêle et la discrétion de Rosa Amorós se cache une personnalité passionnante et passionnée dont les yeux s’enflamment à la simple évocation du mot « art ». Artiste reconnue dans son Espagne natale, sa vie s’est déroulée dans son studio de Barcelone, à l’Escola Massana, centre d’art et de design où elle a enseigné de 1971 à 2005 l’art de la céramique – discipline dans laquelle elle s’est certainement distinguée le plus comme créatrice –, et dans les musées, les salles d’exposition et les salons d’art. Avec Gustavo Gili, éditeur spécialisé dans la gravure d’artistes incontournables (Picasso, Miró, Saura, Michaux, pour n’en citer que quelques-uns) et les livres d’art, de design et d’architecture, dont elle a partagé les vingt dernières années de sa vie avant son décès en 2006, Rosa a constitué une collection d’art tribal aussi éclectique dans sa composition que cohérente dans son esprit. Parmi les oeuvres d’Afrique, d’Océanie, d’Asie occidentale et méridionale qui la composent, l’ensemble formé par une centaine de masques tribaux de l’Himalaya occupe une place prééminente dans la collection. À la veille de l’ouverture du Museu de Cultures del Món de Barcelone, Rosa Amorós nous a reçus dans son studio pour parler de sa fascination pour l’art de l’Himalaya et de son parcours de collectionneuse, initié en marge des grands centres de l’art tribal. Tribal Art Magazine : Par votre activité et vos relations, nous pourrions dire que l’art contemporain est votre milieu naturel, tout comme ce fut le cas pour Gustavo. Pourtant, c’est dans le domaine des arts extra-européens que vous êtes devenus collectionneurs. Racontez-nous… FIG. 1 : Rosa Amorós dans son intérieur à Barcelone. Au centre du meuble en arrièreplan se tient le premier masque tribal de l’Himalaya qu’acquit le couple Gili- Amorós. © Pau Aguilar. PAGE DE DROITE FIG. 2 : Ensemble de quatre masques de l’Himalaya (Inde et Népal) qui furent présentés dans Enigmas de las montañas, à Cuenca en 2005, puis à Guyancourt. © Roco Ricci.


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