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38 Une autre première pour le British Museum est cette exposition, du 5 février au 16 août 2015, dédiée aux tapas des îles du Pacifique. Avec pas moins de neuf cents objets constitués d’écorce battue dans ses réserves, pour la plupart d’une grande ancienneté, le musée avait l’embarras du choix. Shifting patterns: Pacific barkcloth clothing, permettra ainsi de découvrir une sélection de soixante dixsept créations intégrant la fameuse technique du tapa (vêtements, couvre-chefs, masques, ornements corporels, etc.) provenant de Nouvelle-Guinée jusqu’à l’île de Pâques en passant par Hawaï et la Nouvelle-Zélande. Les commissaires ont souhaité mettre l’accent sur le contexte social et culturel de ces objets, sans occulter les développements plus récents liés à la colonisation qui ont altéré leur forme et leur usage. Le projet d’exposition a par ailleurs été l’occasion pour l’institution de lancer une campagne de restauration et de conservation concernant des oeuvres dont la fragilité n’a souvent d’égal que la délicatesse. Une visite au British Museum sera incontournable ce printemps ! MUSÉE à la Une PRINTEMPS OCÉANIEN AU BRITISH MUSEUM Londres—Que le British Museum dédie une grande exposition à l’art aborigène australien n’est pas anodin. C’est pourtant la première du genre en Angleterre. L’histoire de la colonisation de l’Australie est en effet largement liée à celle du Royaume-Uni et aucun autre pays dans le monde n’a autant compté dans la découverte, mais aussi la disparition, des cultures indigènes de l’ « îlecontinent ». Indigenous Australia: enduring civilisation, du 23 avril au 2 août 2015, est l’occasion pour la vénérable institution de faire découvrir au grand public ses fabuleuses collections d’art australien, dont les plus anciennes remontent au temps des premiers voyageurs et de l’incontournable Cook, vers 1770. De nombreux objets ont également été prêtés par des établissements aussi prestigieux que la British Library, le Pitt Rivers Museum ou encore le Cambridge Museum. L’exposition présente un large panorama artistique, s’intéressant autant aux productions matérielles des peuples continentaux qu’à celles des insulaires du Détroit de Torres. Organisé dans une perspective historique exhaustive, le parcours s’ouvre évidemment sur la création contemporaine en s’appuyant sur de nombreuses oeuvres commandées spécialement pour l’événement, symboles d’un renouveau créatif toujours en lien avec les traditions anciennes. (EN HAUT) : Écorce battue kua’ula, Hawaï. Fin du XVIIIe siècle. © The Trustees of the British Museum. (À GAUCHE) : Hula Danseurs hula du groupe Hālau NāKipuʻupuʻu, Kaʻauea, Hawaï. 2011. © Dino Morrow. (CI-DESSUS) : Coquille d’huître perlière ornée de figures dansantes. Région de Kimberley, Australie occidentale. Avant 1926. Huître et charbon de bois. © The Trustees of the British Museum. (À GAUCHE) : Masque. Mer, Détroit de Torrès, Queensland, Australie, avant 1855. Écaille de tortue, coquillage et fibres. © The Trustees of the British Museum. (À GAUCHE) : Robe de mariée réalisée par la styliste samoanne Paula Chan Cheuk, 2014. Commande financée grâce au soutien de la New Zealand Society UK et à des fonds privés. © The Trustees of the British Museum. (CI-DESSOUS) : Kungkarangkalpa, Kunmanara Hogan, Tjaruwa Woods, Yarangka Thomas, Estelle Hogan, Ngalpingka Simms et Myrtle Pennington. 2013. Peinture acrylique sur toile. © Les artistes, avec l’aimable autorisation de Spinifex Arts Project.


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