Senufo : art et identité 77 PAGE DE GAUCHE, DE HAUT EN BAS : FIG. 10 : Masque-heaume. Artiste non identifié. Bois, verre, cornes d’animal, fibre, cauris et miroirs. L. : 68,58 cm. Provenance rapportée : Sam Hilu, New York ; David T. Owsley, New York, avant 1995. Dallas Museum of Art, don de David T. Owsley (1997), 1997.24. © Dallas Museum of Art, photo : Brad Flowers. Les masques-heaumes comme celui-ci, composés par accumulation d’éléments, sont souvent reliés au Komo et généralement référencés comme bamana ou mande. De récentes études démontrent que le Komo transcende une telle catégorisation (Diamitani 1999, Colleyn 2009, Gagliardi 2010). La figure féminine en bois incorporée à ce masque-heaume présente des éléments de style que les amateurs qualifient de senufo sans que cela ne confirme pour autant que l’auteur de l’objet est un artiste de langue senufo. FIG. 11 : Masque-heaume. Artiste non identifié. Bois. L. : 44,3 cm. Provenance rapportée : Mathias Komor, New York, 1951. Seattle Art Museum, Eugene Fuller Memorial Collection, 51.13. © Seattle Art Museum. La décoration sobre en surface, l’absence de cornes et l’austérité générale de la forme caractérisent ce remarquable masqueheaume souvent considéré comme un Korubla. Plus de quarante ans après son travail de terrain dans le nord de la Côte d’Ivoire, l’historien de l’art Albert Maesen (1981) employait le terme Korubla pour évoquer le nom d’une association organisant des mascarades, distincte des sociétés initiatiques masculines poro. FIG. 12 (À DROITE) : Masque-heaume. Artiste non identifié. Bois. L. : 96 cm. Provenance rapportée : Ulfert Wilke, Iowa City, avant 1978 ; Pace Primitive, New York ; Lee Bronson, Los Angeles ; Pace Primitive, New York ; galerie Jacques Germain, Montréal. Collection Guy Laliberté. © Jean Blais, Montréal. Tandis que les amateurs ont eu tendance à associer des noms de masques-heaumes à des formes déterminées, l’anthropologue Dolores Richter (1979) a pointé que c’était le contexte et non la forme qui déterminait les noms des masques, soulignant l’impossibilité d’identifier le nom d’un masque en l’absence d’informations quant à son contexte spécifique de production ou d’utilisation.
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