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Nouveau musée à Barcelone 69 FIG. 8 : Pectoral rei miro. Rapanui, Chili. Bois et incrustations d’obsidienne. L. : 30 cm. MCMB, collection Folch, MEB CF 4792. © MCMB, photo : Jordi Puig. FIG. 9 : Livre de divination pustaha. Karo Batak, Sumatra, Indonésie. Écorce battue, bois et pigments. H. : 31,5 cm. MCMB, collection Folch, MEB CF 4527. © MCMB, photo : Jordi Puig. Arqueològica Clos, qui a contribué au projet par trente-sept prêts d’oeuvres précolombiennes, ainsi que la Fundació Arqueològica Duran Vall-llosera qui a soutenu le MCMB avec un prêt de dix-neuf pièces : quatre oeuvres précolombiennes et quinze céramiques coréennes réalisées entre le IVe et le XVIe siècle. Hétéroclites, fédératrices et résolument barcelonaises, les collections du MCMB espèrent s’accroître en accueillant de nouveaux dépôts et en bénéficiant de prêts de longue durée d’autres institutions, sur le modèle de l’accord passé avec le Museum of Archeology and Anthropology of Cambridge, qui a cédé plusieurs oeuvres emblématiques – dont l’une du deuxième voyage de Cook – pour permettre au MCMB d’inclure dans son exposition permanente deux vitrines dédiées à la Polynésie. Un nouveau regard À en juger par la composition des collections, le principal mérite de l’équipe du MCMB, placée sous la direction de Josep Lluís Alay (directeur de patrimoine de l’Institut de Cultura de Barcelone), est de ne pas s’être laissé intimider par le caractère local et relativement modeste des fonds du musée – d’un riche intérêt au demeurant ! – par rapport aux standards des grandes collections européennes et américaines, pour oser porter sur eux un nouveau regard. Cette démarche de valorisation, à laquelle ont contribué de nombreux spécialistes internationaux par des études approfondies, a permis de dégager un ensemble important de pièces de très belle qualité qui ont servi de base à l’élaboration de l’exposition permanente. Proposant une approche thématique ou chronologique selon les sections et des lectures transversales sur l’ensemble du parcours, celle-ci place toujours les hommes au coeur du discours, qu’ils soient les créateurs, les destinataires ou les observateurs contemporains des pièces. Le résultat est une fenêtre visuelle et réflexive sur la diversité des faits culturels et esthétiques à travers le monde, dans la mouvance d’autres projets muséographiques récents en Europe. Une fenêtre ponctuée de plusieurs chefs-d’oeuvre dont plus d’un visiteur ne soupçonnait certainement pas l’existence, à Barcelone – des bronzes du royaume de Bénin pour l’Afrique, un pectoral rei miro de l’île de Pâques ayant appartenu à Tristan Tzara pour l’Océanie ou encore un bouddha jeûnant du Gandhâra (Inde) pour l’Asie classique, entre autres pièces dignes de mention – et, en ce sens, une raison majeure pour envisager un voyage de découverte à Barcelone. Pour ceux qui préfèreraient s’en convaincre sur la durée, nous recommandons de suivre le MCMB sur twitter (https://twitter.com/mculturesmon), où le musée mène une campagne de partage d’informations très active et assez exemplaire du potentiel que propose ce réseau social en matière de communication.


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