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67 unique en son genre en Espagne, présentant près de cinq cent cinquante oeuvres dans une scénographie servant les qualités esthétiques des pièces et se déployant sur 1700 m2 suivant un découpage par continent, ainsi que sur un programme d’activités complémentaires dynamique. La première exposition, ESCRIPTURES. Símbols, paraules, poders, présentation temporaire consacrée à l’écriture et réalisée sous le commissariat du Dr Miguel Peyró, ouvrira fin mai et restera à l’affiche jusqu’en janvier 2016. Des collections ancrées dans le territoire Barcelone n’est pas un nom que l’on associait particulièrement à l’art tribal jusqu’ici, et plus d’un lecteur sera surpris en apprenant qu’à l’exception de quelques acquisitions récentes, les fonds du MCMB se trouvaient pourtant déjà dans des collections de la ville. La plus emblématique de cellesci est certainement l’ensemble de plus de deux mille trois cents oeuvres issu de la Fundación Folch et cédé à la municipalité pour une période de vingt ans renouvelable. Créée en 1975 et présidée actuellement par Stella Folch, cette fondation abritait depuis 1975 l’une des plus prestigieuses collections privées espagnoles en matière d’art extra-européen : FIG. 4 : Plaque commémorative. Edo, royaume de Bénin, Nigeria. 1550-1700. Laiton. H. : 54 cm. MCMB, collection Folch, MEB CF 339. © MCMB, photo : Jordi Puig. celle que l’entrepreneur et humaniste Alberto Folch-Rusiñol avait constituée dans les années 1950-1970 principalement, au cours de voyages à travers le monde qu’il réalisa souvent en compagnie de son épouse Margarita Corachán et de ses amis : Eudald Serra, sculpteur, ethnologue et collaborateur de la fondation, et August Panyella, premier directeur du Museu Etnològic de Barcelona. Cet ensemble considérable – dont la cession fut à l’origine de l’idée même de ce nouveau musée et auquel ce dernier doit la plupart des pièces les plus importantes de sa collection permanente – est venu enrichir les fonds municipaux, peu connus et exploités, conservés au Museu Etnològic de Barcelona. Ceux-ci, dont l’étude et la présentation au public revient donc désormais au MCMB, comptent près de trente mille objets provenant d’Afrique, d’Océanie, d’Asie et des Amériques, collectés essentiellement sur le terrain dans la deuxième moitié du XXe siècle au cours de missions de recherche menées par le personnel scientifique dudit musée. À ces deux provenances principales, il convient d’ajouter le nom de deux autres institutions privées : la Fundació


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