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MUSÉES à la Une INCARNATIONS San Francisco—Des sculptures africaines d’une remarquable 54 collection privée font actuellement l’objet d’une exposition remarquable au de Young Museum. Embodiments: Masterworks of African Figurative Sculpture présente dans un seul espace cent vingt sculptures figuratives dues à cent dix groupes culturels et issues de la collection de Richard H. Scheller. Celle-ci se compose de sculptures classiques et emblématiques ainsi que d’exemplaires plus insolites qui bousculent les idées préconçues concernant l’art africain. Ces oeuvres couvrent plusieurs siècles et reflètent une grande variété de styles. Dans leurs contextes d’origine, ces objets représentaient des ancêtres, exprimaient les valeurs de la communauté et étaient utilisés à des fins religieuses et cérémonielles. Désormais décontextualisées du fait de leur mise en circulation sur le marché de l’art, les sculptures exposées au De Young permettent d’évoquer des systèmes de valeurs et des liens culturels tant d’Afrique que d’ailleurs. L’exposition est visible jusqu’au 5 juillet 2015. Elle est accompagnée d’un catalogue très documenté. Un entretien avec le collectionneur (Richard H. Scheller) a été publié dans l’édition Hiver 2014 de ce magazine. Ses généreux dons au musée feront l’objet d’un article dans un numéro à venir. PHOTOGRAPHIES D’AMÉRIQUE DE L’OUEST Santa Ana—Ces deux derniers siècles, nombreux sont ceux qui ont succombé au charme de l’Ouest américain. Cette région où se sont produit des interactions culturelles complexes s’est révélée au monde extérieur par l’entremise d’oeuvres d’artistes, d’abord des peintres et des sculpteurs, puis ensuite des photographes. Trois des photographes américains les plus renommés du XXe siècle, Ansel Adams, Edward S. Curtis et Edward Weston, ont joué un rôle majeur dans la définition de l’image de l’Ouest, mêlant beauté et danger. Prochainement, une exposition au Bowers Museum intitulée Adams, Curtis, and Weston: Photographers of the American West explorera le paysage changeant de l’Ouest qu’ils ont photographié, défini et, à maintes reprises, créé. L’exposition sera visible du 16 mai au 29 novembre 2015. À LA (RE)DÉCOUVERTE DU NOUVEAU MONDE Greenwich, CT—Dévoilant plus de trente cartes maritimes de fabrication européenne inspirées par l’exploration du Nouveau Monde et publiées entre 1511 et 1757, la nouvelle exposition du Bruce Museum propose une étude fascinante des avancées géographiques et humaines, et constitue un véritable régal pour les yeux. Les oeuvres présentées sont issues de la collection de Jack A. Somer, qui souligne que « ces anciennes cartes symbolisent les tentatives des ateliers européens de la Renaissance d’éduquer leur clientèle en révélant notre « nouvel » hémisphère et ses approches, reposant sur les découvertes de ceux qui avaient le courage de prendre la mer et de partir vers l’inconnu ». OEuvres d’art et documents détaillant des contrées inconnues, ces cartes sont des gravures sur bois ou plaque de métal, colorées à la main pour la plupart d’entre elles, car l’impression en couleurs n’existait pas encore à l’époque. Presque toujours établis dans des villes européennes, les fabricants de cartes se ruaient sur les derniers comptes rendus des explorateurs afin de dresser des cartes actualisées et de les vendre aux plus nantis sous forme d’atlas reliés qui, malgré leur côté souvent imaginaire, étaient extrêmement prisés et considérés comme « la nouveauté ». (Re)Discovering the “New World”: Maps & Sea Charts from the Age of Exploration sera visible jusqu’au 31 mai 2015. Edward S. Curtis (1868– 1952), The Apache. Vers 1907. Bowers Museum, Santa Ana. John Speed (1552–1629), America (Londres, 1626). Collection Jack A. Somer. Photo : Paul Mutino. Avec l’aimable autorisation du Bruce Museum. (CI-DESSUS) : Vue de l’exposition Embodiments à San Francisco. (À GAUCHE) : Détail d’une sculpture baguirmi du Tchad. (À DROITE) : Une rare maternité afo, Nigeria. Photos : Kit Coyle.


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